Notre Souffle Retrouvé
Ce que l’UN est en train de faire est d’une importance capitale, symbolique et historique : UNIR Hogbonou et Agbomey, Toffa et Glèlè et, par-delà Adja, et Ayo. Processus mainte fois entamé, et mainte fois tombé dans le marais de la haine, de la défiance et de la suspicion. Echec entretenu par les intrigues spoliatrices et les ruses de domination des Etrangers, placées sous le signe de la division. Ce signe a perduré depuis, en dépit et surtout à cause de ce qu’on a appelé Indépendance ; entretenant avec cynisme les plaies de la haine fratricide et de la division du même, béance par où s’instaure l’exploitation matérielle, l’aliénation culturelle, la domination économique et la manipulation politique. Ce que l’UN est en train de faire est d’une importance capitale et symbolique parce qu’il s’inscrit dans la complétude du souffle de vie enclenché par nos ancêtres et malheureusement bloqué par l’étranger qui a vécu, vit et compte continuer à vivre de notre anémie pneumatique, de notre asphyxie ; ce souffle enfin reprend, et avec lui, l’Unité d’esprit et de corps, la liberté et la conscience de soi.
Mais attention, l’ennemi est peut-être à nu mais toujours sur le brèche. Il n’a pas encore dit son dernier mot ; il ne se console pas de ce que notre conscience fasse corps, il ne se console pas de ce qu’évanouisse notre inconscience collective dont il tirait partie. Il ne voit pas d’un bon œil le réveil du corps anesthésié, de la conscience hypnotisée. Il ne voit pas d’un bon œil notre corporéité retrouvée, la fin du morcellement de notre corps, qui était le principe même de sa domination. Et c’est tout à fait logiquement qu’en dépit de l’avancée des lumières du présent, il n'hésitera pas à étendre sur nous l’ombre méphistophélique de son inhumaine domination. Il se dépense en intrigues de toutes sortes pour saper nos efforts, quitte à jouer les pompiers après avoir été le pâle pyromane de notre espérance. Mais conscient de cela et décidé à ne plus tomber sous sa sujétion macabre, nous jurons de veiller à la pureté féconde de notre souffle retrouvé
Ahominassin Basile
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Bien sûr, nos rois n'étaient pas toujours des anges ! Votre remarque, de ce point de vue, ne manque pas de sens. Même Béhanzin dont la bravoure est réputée n'était pas au-dessus de tout soupçon ! Mais, voyez-vous, si on doit s'arrêter à tout propos au versant obscur de nos ancêtres, c'est tout le culte des ancêtres qui est la substance symbolique de notre culture qu'il faut renverser par-dessus bord. Notre conviction est que dans nos cultures et notre passé, sans oublier le mauvais côté, c'est le bon côté qu'il faut retenir ; auquel cas, le commentateur du temps présent ne pourra jamais aller au bout de son propos. C'est Glèlè qui a dit qu'il ne vend pas une cuillerée du sol de ses ancêtres à l'étranger ; ce Glèlè-là suffit largement à notre propos ici, même si nous n'insinuons pas qu'il n'y en eût pas d'autres... Cela étant dit, si votre volonté d'insister sur les méfaits de ces rois tient au fait qu'ils apparaissent ici comme un support à l'éloge d'un groupe politique dont vous n'avez pas encore la carte de membre, je vous exhorte à le faire sans attendre : car l'avenir est dans l'UNion !...
Rédigé par : B. A. | 25 avril 2010 à 17:36
Convient-il de scander haut et fort les noms de certains de nos rois si l'on sait qu'ils ne sont pas auréolés que de hauts faits ? Le faire sous la bannière de l'appel à l'union n'enlève rien à leurs responsabilités dans la tragédie infligée à notre "race".
Rédigé par : Thomas coffi | 25 avril 2010 à 11:38