Idéo 167
Mon Idéo Va, Court, Vole et Tombe sur… :
Volonté, Vérité, Valeurs
Quand un Président arrive à la tête d’un pays et se met à le diviser passionnément au nom de ses intérêts mesquins et conformément à une culture éculée de la politique, alors on est à peu près sûr que ce pays est perdu pour le développement. Parce que la paix est une condition nécessaire du développement. La paix et ses conséquences éthiques. L’une de celles-ci pose le développement comme répercussion socioéconomique de l’interaction associative rationnelle – et même irrationnelle – entre individus, groupes sociaux, institutions, et parties du corps social et national. Le développement c’est dans le tête des citoyens, et des parties en tant qu’ils mettent en jeu leur pouvoir d’union rationnelle et irrationnelle. Toutes les nations qui se sont développées ont démontré chacune à sa façon et selon sa culture cette évidence. Les Européens l’ont démontré en tant que nations, et maintenant, anticipant sur les exigences de leur pérennité et de leur devenir collectifs, ils vont plus loin dans une association à l’échelle semi-continentale basée sur les intérêts et les valeurs communes. L’Amérique en tant que société avait intégré cette nécessité d’union à l’aube même de son histoire nationale. Elle en avait fait la condition de son existence ; et la guerre de sécession par son issue fut le moment crucial de cette conscience historique. Les pays d’Asie, le Japon puis ceux qui à la fin du 20ème siècle ont triomphalement pris pied dans le système économique du monde sous le nom de Dragon d’Asie, ont, parfois au prix de lourds sacrifices et de guerres fratricides, bénéficié de la force positive du conformisme social et éthique qui caractérise leur culture, leur histoire et leur mentalité. Et en ce début de 21ème siècle, la Chine et l’Inde entrent en scène avec ce même objectif et ce même a priori éthique.
Il n’y a pas une once de développement sans Union. Pas de progrès si l’Union – l’association rationnelle et/ou irrationnelle n’est pas constituée en valeur agissante.
Le développement c’est la projection dans la réalité de la réalité de l’Union. C’est pour cela que nous n’avons pas fini de méditer le slogan Union fait la Nation. Car le risque encore une fois pour notre pays, ce serait de désigner la bonne direction sans que personne n’ouvre le chemin. De dire “Hétchoboé ! ” sans dire “Héya” ! Car si l’Union fait la force, il faut aussi la Force (de Volonté, de Vérité de Valeurs ) pour faire l’Union
Éloi Goutchili
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Qu'ai-je dit de Yayi qui ne soit vrai dans cette petite note ? Tout critère mélangé, Yayi Boni est le plus mauvais président du Renouveau démocratique. Parce que sur le plan du maintien d'une certaine unité, et du respect formel de la démocratie, on ne peut sérieusement jeter la pierre à Kérékou que si on substitue la perception fine de la méthode et des motivations à la perception ordinaire, qui tient Kérékou pour un artisan de l’unité nationale. Réputation qui à bien des égards n’est pas usurpée. Et, quoi qu’il en soit, sur ce point précis, Kérékou s’en sort mieux que Soglo et Yayi. Sur le plan du développement et de la démocratie, les actes de Soglo – beaucoup plus côté développement que côté démocratie, il est vrai – plaident pour lui. Or, pour Yayi il faudrait ajouter le critère propagande pour qu'il émerge, car il est disqualifié sur les deux critères classiques que sont le développement et la démocratie. C'est d'autant plus enrageant que le type se dit Economiste, Banquier et Docteur ; d'autant plus enrageant que nous étions censés, avec lui, changer. Yayi a berné son monde. Qu’est-ce qui a changé si la corruption avance et si la démocratie recule ? Faut-il préciser que changer, c'était par rapport à la référence immédiate que constituait Kérékou ? Mais puisque dans cette note, il est question d'union, il n'est un secret pour personne que naïvement et cyniquement, Yayi en a fait du contraire – le régionalisme – son fonds de commerce. Les nominations régionalistes concentrées autour de Savè et du Nord, les prisonniers de sa lutte douteuse contre la corruption qui, comme par hasard, se recrutent tous au sud, et plus précisément dans l’Ouémé-Plateau, ( Eh oui : Fagbohoun, Gnonlonfoun, Adovèlandé...!) , ses propres discours empreints du romantisme de la revanche nago ; les Fagnon et leurs propos séditieux non dénoncés, la division entre FCBE et UMPP, les partis qui se créent au rythme hebdomadaire pour "soutenir l'action du Président", comme ils disent, etc... sont là pour le prouver. Donc, ce n'est pas vraiment noircir Yayi Boni que de dire qu'il a partie liée avec la division ; ce n'est pas de la narration subjective ou militante, ni de la critique : c'est de la description. Maintenant, vous dites que je pare l'Un de toutes les vertus. Ah, plaît-il, mon bon Monsieur ! Qu'ai-je dit de la sorte dans cette petite note ? Ne seriez-vous pas en train de confondre avec un autre texte ? Au contraire – et puisque vous me forcez à une explication de texte – dans cette note, je ne suis pas tendre avec l'Un. Après avoir reconnu les vertus de l'unité dont à aucun moment je n'ai insinué qu'ils en avaient le monopole, je mets en garde contre le y-a-kaïsme, par lequel, il suffirait de dire l'UN pour que tout marche. J'insiste sur le triptyque : Valeur, Volonté et Vérité. Malgré tout cela vous dites pince sans rire que je pare l'Un de toutes les vertus. Je ne pare l'Un d’aucune vertu. Il ne faut pas confondre l'apologie de l'UNion, la critique de la division (incarnée par Yayi Boni, Président en exercice : et de grâce épargnez-nous la distraction subtile qui consiste à sans cesse renvoyer aux pyromanes du passé, alors qu’il urge de mettre hors d’état de nuire le pyromane en acte hic et nunc) et le fait que je parerais l'Un de quelque vertu que ce soit. Cela s'appelle procès d'intention sans l’ombre d’aucune preuve à charge... Ou alors je ne m’y connais point... Relisez la note,et méditez avant de médire !
Rédigé par : B. A. | 28 février 2010 à 19:20
L'UNion certes!
La pensée UNique Non!
Or en ne brossant qu'un portrait du tout négatif de Yayi Boni et en parant l'UNion de toutes les vertus vous conviez le peuple à une posture amnésique porteuse de tous les dangers. Car l'histoire qui a conduit à l'avénement de Yayi Boni à la tête de l'Etat Béninois et dont la plupart des acteurs à un titre ou à un autre se retrouvent dans l'UNion se répètera inéluctablement si des contrepoids divers ne sont pas suscités pour assurer la veille permanente et garantir les équilibres chaque fois que c'est nécessaire.
Thomas Coffi
Rédigé par : Thomas coffi | 28 février 2010 à 17:55