Lu pour Vous
Quand, de sa main virginale, il prêtait serment en mai 2006, le nouveau président que les Béninois avaient élu, s’était présenté comme un homme à qui on donnerait le Petit Jésus sans confession. En effet, à voir rien que ses épaules tombantes, sa propension à s’incliner vers le sol, sa façon de serrer la louche aux « anciens », les milles « mercis » qu’il servait à tout venant, on se disait que, s’il se portait candidat pour une place à la Droite du Père, les anges seraient les premiers à lui baliser le terrain. Il est vrai que dans le genre obséquieux, on n’a jamais fait mieux. D’ailleurs, maître Robert Dossou, son porte-parole au moment des présidentielles, rétorquait aux balourds qui se moquaient de ce style, que le bonhomme était loin d’être un nègre de paille. Mieux, il ajoutait que s’il avait la courbette aussi facile, il avait cependant une main de fer qui ne saurait ménager la dentelle. A l’époque, on prenait ces propos pour de la rhétorique beurrée. A l’épreuve, on s’est rendu finalement compte que le discours de l’avocat était d’une justesse implacable. …
Copyright, Blaise APLOGAN, 2009,© Bienvenu sur Babilown
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