Un Groupe de médecins demandent pardon pour avoir pratiqué illégalement l’avortement
Comédie sociopolitique bien comprise et sans doute bien fondée. Il fut un temps où ayant peur d’être débordée par le surpeuplement, la Corée ne jurait que par la surveillance tatillonne de sa démographie. Cela passait principalement par le contrôle des naissances, qui imposait un maximum de deux enfants par couple, ou qui fermait les yeux sur les pratiques illégales d’avortement. Dans les années 1970 et 80, les familles ayant plus que deux enfants étaient dénoncés comme anti-patriotiques, et leurs noms étaient placardés sur des affiches officielles dans les villages sud-coréens. Jusqu'au début des années 1990, les hommes pouvaient être exemptés du service militaire obligatoire s’ils avaient subi une vasectomie. L’autre volet de la réduction de la démographie résidait dans une politique cruelle de mise sur le marché international de l’adoption du trop plein de naissance. Maintenant cette politique de surveillance semble avoir trop réussi et le balancier est passé de l’autre côté. Le taux de fécondité en Corée du Sud, qui s'établissait à 4,5 enfants par femme dans les années 1970, était tombé à 1,19 enfant en 2008 - l'un des plus faibles au monde. Le gouvernement craint que la crise financière récente n’empire la situation démographique, et que le rapide vieillissement de la population ne porte atteinte à la viabilité de l'économie.
Ceci explique ce théâtre d’auto-culpabilité, conformisme ritualisé de la faute comme seuls savent le faire les peuples de culture confucéenne…
Copyright, Blaise APLOGAN, 2009,© Bienvenu sur Babilown
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