Mon Idéo Va, Court, Vole et Tombe sur…:
Hounsou-Guèdè, Adovèlandé et Yayi
La mentalité des gens du « Sud du Bénin » sous l’angle du lien social et de l’amour du prochain est problématique. La fraternité y est sujette à caution. Médiatisée par la méfiance et le mépris, elle est hantée par l’Amour de la Haine de soi, et la pulsion de mort fratricide. Et là-dessus, les gestes spectaculaires des ténors de l’UN n’y changeront hélas ! pas grand-chose, tant qu’on n’aura pas pris le mal à la racine. Car la chose est plus éthique que politique.
Regardez Hounsou-Guèdè, Adovèlandé et Yayi. Parmi ces trois personnes, deux sont sans conteste originaires du Sud, et le troisième se prétend Nordique, certes de façon passablement tendancieuse et démagogique, mais peu importe... Or comme le raconte la rumeur, – et cela a tous les signes de la vraisemblance – il se trouve que parmi les deux Sudistes l’un a œuvré à l’arrestation et à l’humiliation de l’autre au bénéfice du Nordiste.
Pensez-vous sincèrement qu’un Dossou a quelque chance de persuader le premier Kpara Imorou qui passe de l’aider à humilier ou détruire un Bio Orou Sego ou un Salifou Saka quelconque ?
Ce n’est pas à dire qu’à l’instar de toute société humaine les « Nordiques du Bénin » ne connaissent pas la haine, ni même la haine de soi. Mais outre que ce vice n’est pas au cœur de leurs valeurs, les Nordiques préfèrent se détruire entre eux, sont trop pudiques pour servir d’intermédiaires ou se laisser utiliser par un tiers qui veut détruire leur frère. Pour avoir une certitude de cette réserve éthique, il est intéressant d’observer attentivement le dénouement de la soi-disant opposition qui se profile entre Bio Tchané et Yayi Boni sous le regard tutélaire attentif et le pilotage éthique de Kérekou... Alors que les gens du Sud mettent en place tambour battant une logique d’unité nommée UN dont nul ne saurait parier sur la consistance et la durée dans les turpides partisanes qui se profilent, il y a déjà entre ces trois hommes – Kérékou, Bio Tchané, et Yayi Boni –un UN qui sera d’autant plus efficace et redoutable qu’il ne dit pas son nom.
Au Sud, il en va tout autrement. L’unité est plus souvent de façade. L’insincérité des cœurs fait le lit de la haine de soi. Cette haine est prégnante, forte, et enracinée dans les mentalités ; elle est si structurante de l’éthos qu’avec son propre frère ou un autre, peu importe, le Sudiste s’en donne à cœur joie d’aller en besogne ; il n’a de cesse de faire ce qu’il sait faire le mieux : détruire son propre frère et, comme le scorpion qui mord le lion sur le dos duquel il traverse la rivière, scelle sa propre mort...
Éloi Goutchili
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Une preuve qui corrobore votre thèse est la récente sortie de Roger Gbègnonvi "contre" Adrien Houngbedji. En d'autres temps on lui aurait peut-être prêté oreilles ou plutôt yeux. Mais depuis que l'homme de la société civle qu'il prétendait être nous a révélé ses déterminations cachées en allant s'étaler sur les marches du pouvoir, on a juste envie de lui dire de se taire ou de s'employer à se relever de sa déchéance.
Thomas Coffi
Rédigé par : Thomas coffi | 28 décembre 2009 à 10:38