15 ans après avoir contribué à faire tomber Nicéphore Soglo de son piédestal présidentiel, dans la plus pure tradition Dahoméenne, en pactisant avec Kérékou pour le meilleur et le pire, Maître Adrien Houngbédji, demande et reçoit le pardon de l’ancien Président, lors d’un déjeuner du 75ème anniversaire de celui-ci. Cette symbolique réconciliation, qui est le fruit de la sagesse retrouvée de part et d’autre ne laisse pas indifférent et suscite moult commentaires : entre le sarcasme cynique et le scepticisme vicieux de ceux qui en redoutent les retombées et implications politiques, et les bravos euphoriques, la joie et l’optimisme béat de ceux qui y voient l’expression de l’unité conditionnelle pour la victoire électorale en 2011 ; les plus optimistes y voient même le signe d'une prise de conscience historique des méfaits de la haine de soi, qui a trop longtemps consumé les Dahoméens : depuis la division des trois fils d’Ajahouto, jusqu’à la défiance entre Toffa et Glèlè/Béhanzin en passant par les dissensions et les haines internes aux royaumes du Dahomey, qui ont fini par avoir raison de sa puissance en dépit de la bravoure de Béhanzin. 15 ans, un bon bout de temps ; il a coulé beaucoup d’eau sous les ponts de la politique béninoise, mais eu égard à l’enjeu du geste mieux vaut tard que jamais…
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