Mon Idéo Va, Court, Vole et Tombe sur…:
Le Sang de notre Nation
Les deux poids deux mesures de Yayi Boni sont aussi flagrants qu’écœurants. D’un côté les Gnonlonfoun, Amégnissè et autres opposants du pouvoir qui vont en prison pour un larcin. Des organes de presse sont punis ou fermés pour cause de critique du pouvoir et de son chef. De l’autre, les Da Matha, Fagnon et autres criminels de haut vol : députés, ministres, militants Fcbe pavanent en liberté dans une arrogante impunité. Des organes de presse – Journaux, Radios, Télévisions publics ou privés pèle-mêle sous contrat, – spécialisés dans la propagande et le lavage du cerveau et stipendiés au frais de l’État chantent les louanges de Yayi Boni à longueur de journée !
L’expression la plus criante de cette aberration est la différence de statut et de sort qui est faite à la volonté légitime du peuple de manifester. D’un côté on assiste à la répression ou à l’empêchement répétés de la liberté de manifester ; empêchement ou répression au travers desquels les délégués du pouvoir et autorités territoriales aux ordres appliquent une approche clivée et partisane du droit de manifester, accordant au compte goutte ou refusant volontiers aux opposants l’autorisation de manifester ; alors que dans le même temps l’industrie territoriale des marches de soutien au pouvoir reçoit leur bénédiction et tourne à plein régime sous le soleil de Satan de la pensée unique.
La situation est grave et dans le ciel de la Démocratie béninoise des nuages d’un orage sanglant s’amoncellent peu à peu. Car ce qui est à l’œuvre n’est plus seulement la traduction d’une idiote mesquinerie tyrannique, mais la marque d’un complot dictatorial planifié. Le puzzle de la confiscation du pouvoir dans la violence et au mépris de la volonté du peuple se met en place. Les violations qui s’administrent dans le cynisme le plus abject aujourd’hui sont autant de tests de la capacité de réaction du peuple, mais aussi des signaux aux institutions politico-judiciaires délibératives. La HAAC par sa soumission aux moindres désirs du pouvoir, par l’exécution de ses fantasmes de répression, non seulement outrepasse les convenances et la bienséance pédagogique inhérente à sa mission mais crée une sorte de jurisprudence de l'inféodation au pouvoir à usage des institutions délibératives.
Le Peuple doit réagir. Les organisations syndicales doivent réagir. Les partis politiques doivent réagir. La Société civile, ou ce qu’il en reste de sain doit réagir. Et dire clairement non aux menées injustes et anti-démocratiques du pouvoir. Mettre à nu ce théâtre de la légitimation frauduleuse qui se met en place par le canal des institutions à la solde du pouvoir. Si nous voulons préserver la paix et les acquis du Renouveau Démocratique mis à mal par la mesquinerie dictatoriale de Monsieur Yayi Boni, véritable apprenti sorcier de la politique, il nous faut être vigilants. Pour arrêter la sinistre allégorie du conditionnement qui se met en place sous nos yeux. La paix est à ce prix. Il y va du sang de notre Nation…
Éloi Goutchili
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