25 novembre : Journée Internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.
Aujourd'hui, est la Journée Internationale pour l'Elimination des violences faites aux femmes. 10 ans après qu'elle a été décrétée par l'Assemblée Générale des Nations-Unies, la situation demeure dramatique. Tous les trois jours dans le monde, une femme meurt sous les coups de son conjoint ou compagnon. Au Bénin, nous ne disposons d'aucun cadre juridique, ne serait-ce que pour prévenir ces violences et décourager le délit, puisque nous en sommes encore à traiter ces cas de violences sur les femmes comme de banales "disputes conjugales/familiales" à régler en famille.
Tous les trois jours dans le monde, une femme meurt sous les coups de son conjoint ou compagnon
Les mutilations génitales, les mariages forcés, les viols, le harcèlement sexuel à l'école et au bureau, les meurtres d'honneur…font le lit aux violences faites aux femmes auxquelles sont malheureusement exposés les enfants, ne serait-ce que psychologiquement. De plus, pour qu'un homme en arrive à battre sa femme, c'est qu'il a déjà commencé à se défouler depuis longtemps sur les enfants, ou qu'il ne tardera point à les transformer aussi en punching-ball.
La jeunesse est donc concernée par cette violence en tant que victimes et aussi en tant qu'acteurs car nos jeunes frères ont quelques fois la main légère. Certains n'hésitent point à cogner leurs petites copines et ils le claironnent ! Que voulez-vous, ils ne font que reproduire ce qu'ils vivent ou ont vécu dans leur milieu familial ou dans leur environnement immédiat.
Au-delà de la nécessaire prévention et dénonciation, ce fléau impose une mobilisation effective des pouvoirs publics et ceci n'est pas encore le cas au Bénin. Seules quelques associations et ONG béninoises et internationales essaient de faire entendre leurs voix dans ce sens.
Combien de fois des cas de viols avérés n'ont pas été banalisés dans nos commissariats de police et gendarmeries du pays ! Combien de fois ces crimes n'ont pas été tournés en dérision dans les faits divers des journaux, voire des radios de la place et ceci au grand dam de ces infortunées qui passent du statut de victimes au statut de coupables !
Ce serait déjà une avancée considérable, si chacun à son niveau, pourrait veiller à construire et à entretenir des rapports entre hommes et femmes basés sur le respect mutuel, l'intégrité et la dignité des femmes au Bénin et partout dans le monde.
Paula AGBEMAVO
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