Mon Idéo Va, Court, Vole et Tombe sur…:
Pas de quoi Rire
La conception théâtrale du Changement, qui est celle de Yayi Boni est tragi-comique. Pour Yayi Boni en effet, le changement consiste à recruter une bande de comédiens, à les installer dans leur rôle d’aboyeurs de louanges ou de pseudo-légitimations, basées sur le consensus frauduleux. À l’exclusion d’autres acteurs, d’autres scènes, d’autres jeux et d’autres enjeux nationaux, violemment éliminés de la surface de visibilité, cachés derrière le petit doigt autoritaire du tyran, déclarés non-existants. Et le tour est joué ! Pendant que le peuple, passif est réduit en spectateur. Car telle est la vérité, la conception théâtrale du changement est en prise directe sur la conception du peuple comme spectateur. Regardez, écoutez, soyez fascinés, applaudissez, nous changeons tout pour vous !
Cette conception est purement fictionnelle et théâtrale. Et en bon théâtre, elle fonctionne à guichet fermé. Souvent elle est incantatoire, parfois elle vire à la masturbation… Tout cela pourrait faire rire pour de bon ; mais on ne peut pas rire longtemps, et ce pour deux raisons. Parce que d’une part, il y a le volet tragique sous-jacent de cette conception du changement, qu’annonce l’allure dictatoriale et l’autoritarisme mesquin de son initiateur et dirigeant. D’autre part, on a beau mettre le peuple à l’écart, le réduire en spectateur passif, il s’agit tout de même du sort de notre nation. Une nation qui nous appartient à tous, et non pas seulement à un ramassis d’acteurs, une venimeuse engeance de comédiens qui ont trouvé dans l’Etat la scène idéale de leur appétit de pouvoir, de bon plaisir, et d’enrichissement.
Non en dépit des apparences, cette conception tragique du Changement, n’est pas matière à rire !
Éloi Goutchili
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