Mon Idéo Va, Court, Vole et Tombe sur… :
Contagion Névrotique
On a du mal à l’imaginer mais certains travers psychologiques peuvent être contagieux. Surtout lorsqu’ils émanent d’un personnage public. Yayi Boni en est un cas d’école. Voilà un Président dont la psychologie outre son côté rigide et autoritaire traîne l’ombre d’une névrose obsessive. En rapport avec son destin politique et sa fonction, celle-ci à son objet : la réélection. Et ce qui est tristement irréfutable c’est que le Président aura réussi tout au long de son mandat à contaminer tous les esprits, les institutions, et tous les actes avec cette idée fixe. Il a communiqué au peuple et à tous les acteurs du champ politique l’onde de choc de la tension que génère cette névrose obsessive, de sorte que nul au Bénin, et même à l’extérieur n’en est épargné. L’incapacité de prendre sur soi, du moins jusqu'à un certain point dans le temps, un travers personnel, et la propension à en faire on ne sait pourquoi l’idée fixe de tout un peuple ont quelque chose de proprement impudique. Surtout si le résultat de cette prise d’otage névrotique ne se traduit pas en un bénéfice collectif tangible. La violence de la tension investie dans une fixation subjective étrangère sinon contraire aux intérêts du peuple est l’un des caractères subtils de la tyrannie. La tyrannie n’est pas seulement dans l’imposition de la volonté du tyran au peuple, elle est aussi dans cette sourde contagion de ses lubies érigées en raison d’État.
En ces temps de grippe A où chaque nation essaie de fourbir ses armes contre le fléau, qui vaccinera le peuple béninois contre cette subtile contagion névrotique ?
Éloi Goutchili
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