C’est fou cet aveuglement bestial des hommes politiques à confondre le pays avec leur bon plaisir. Regardez Kérékou qui sort de l’ombre honteuse de son boudoir. Et que fait-il ? Il fait nommer de façon népotiste et sans vergogne un pseudo-ambassadeur controversé à New York ! Voilà sa dernière contribution à l’essor du Bénin. Chez nous, le pouvoir est d’abord le pouvoir de la bêtise égoïste, la débilité bestiale qui fait la nique à la Raison…
Alao Bissiriou
Copyright, Blaise APLOGAN, 2009,© Bienvenu sur Babilown
Le style de Yayi est mauvais. Même si tous ces hommes politiques sur lesquelles vous faites une fixation négative ne sont pas des anges. Encore qu'il faille faire des distinctions, entre les fils politiques de Kérékou, les amis de Kérékou, les alliés de Kérékou et les combattants contre Kérékou. Par exemple Soglo n'est pas un fils de Kérékou. Il semble que la malhonnêteté soit tributaire de la filiation Kérékou. Même si un Houngbédji a eu des accointances avec Kérékou, on ne peut pas lui reprocher grand chose, côté probité. On peut faire une sociologie de la malhonnêteté politique dans notre pays. On a une véritable foire. Et des gens avec des passés ou des dispositions différents se mélangent ou s'associent pour des raisons électorales. C'est de bonne méthode, certes. Mais il ne faut pas tous les renvoyer dos à dos, sous prétexte qu'ils seraient des voleurs. Le Changement ce n’est pas Yayi Boni. Ce n’est pas l’apanage de Yayi Boni, mais un moment où, face aux erreurs du passé, tout le peuple s’entend pour dire : plus jamais ça ! Et même des gens qui ont erré par le passé ont le droit d’avoir cette conviction et la présomption de sincérité. C'est une ruse politique que de ne pas donner droit à cette ouverture. Sous prétexte qu’on est neuf, qu’on n’a trempé dans rien de mauvais par le passé, donc qu’on est le seul mieux placé pour changer. Or donc la nouveauté de Yayi Boni est en trompe l’œil. En peu de temps, il est devenu pire que les anciens, aussi anciens qu’eux dans ce que le peuple reprochait aux anciens. A dire vrai ceux qui ont une filiation directe avec Kérékou sont coupables comme lui. Et Yayi Boni était objectivement le fils de Kérékou. Fils rebelle, pensait-on. Mais non, le voilà qui revendique lui-même cette filiation. Et avec un cynisme qui fait son genre. C'est ça qui est choquant quand on parle de changement. Ce raisonnement qui focalise sur l'irrecevabilité définitive sans appel et sans distinction des hommes politique face à Yayi n'est pas honnête. Si Yayi meurt, il n'y aurait plus de dirigeant pour le Bénin ? Faut pas exagérer. Le problème n'est pas que Yayi s'oppose aux mauvais donc il serait bon. La chose n'est pas si manichéenne. On peut s'opposer aux mauvais, sans mettre des journalistes en prison par exemple ; sans monopoliser les medias, sans voler de l'argent comme eux, sans instrumentaliser les insititutions de la République, sans courber l'échine devant l'impunité, sans diviser les Béninois, sans développer le régionalisme, vous ne trouvez pas ? Le problème est un problème d'étoffe. On peut reconnaître à Yayi Boni d'avoir fait quelques choses – faites, selon une démarche suborneuse pour susciter de façon circulaire cette reconnaissance – mais pour autant cela ne fait pas de lui un bon président. Il y a de bons directeurs de cabinet ou de bons Ministres qui ne sont pas forcément des Présidents. Question d'étoffe, question de métal, question de culture, et de personnalité. Maintenant si vous avez des choses positives à dire sur Yayi, vous et vos amis yayistes..., ne vous contentez pas seulement de sous-commentaires : écrivez-nous des articles directs sur le mec ; voilà ce qu'il faut faire. Car marquer à la culotte ne suffit pas. A notre sens il n'y a rien dans les critiques sur Yayi qui ne soient pertinent !
Rédigé par : B. A. | 22 septembre 2009 à 08:51
A la bonne heure! Vous mettez en lumière de façon fort éloquente le nerf principal de la guerre qui est menée à Yayi Boni.
J'ignore les dessous, tenants et aboutissants exacts de cette nomination annoncée, mais vous voyez en action le système Kérékou que les nostalgiques de cette ère pleurent et dont ils veulent le retour pour 2011: Laisser à Matthieu le rôle de nommer l'ambassadeur à New-York, Bruno celui de Genève, Antoine le ministre des finances, Salifou le directeur du Port, Severin le ministre du commerce... et cela sans droit de regard, sans obligation de rendre compte, sans obligation de résultat... Yayi Boni est comptable de la gestion de ses ministres car il le reconnaît, c'est lui qui les a nommés. Pour avoir marqué une rupture avec ce système le voilà voué aux gémonies, traité d'autocrate. Combien de temps tiendra-il sous les coups de boutoir ?
SI VOUS VOULEZ APPORTER UNE CONTRIBUTION SUBSTANCIELLE A L'OPINION EMPLOYEZ-VOUS A DENONCER CE SYSTEME, CE N'EST PAS UN SOUTIEN A YAYI BONI (LE PEUPLE BENINOIS SURVIVRA AU Régime de Yayi Boni) MAIS UNE LUTTE IMPARTIALE POUR LA VERITE, POUR FAIRE BARRIERE à LA MISE DU PAYS EN COUPE REGLEe. Ce n'est qu' une suggestion.
Thomas Coffi
Rédigé par : Thomas coffi | 21 septembre 2009 à 23:45