Enfin de compte Yayi Boni est-il venu pour changer jusque dans son symbole ce que le régime précédent a installé de pernicieux sans nos mœurs, et notre État ?
Car quoi, quel vibrant hommage au parti-pris du non changement ! Quelle preuve éloquente du renoncement que ce pathétique acharnement à complaire à Monsieur K.! Cette jubilation à montrer urbi et orbi, au-delà de toute gouvernance concertée, qu’on est du même côté que celui dont le nom résume le pillage des dix dernières années d’avant 2006, de notre économie, de la corruption et de l’impunité ! Misère politique ? Hommage du vice à la vertu ? Kérékou coûte que coûte ?
Alao Bissiriou
Copyright, Blaise APLOGAN, 2008,© Bienvenu sur Babilown
Au fait, c'est qui ce fameux Maître Yansunu là ? Question sérieuse, parce que, au Bénin, il suffit de dire, Maître, Professeur, Docteur, pour que tout ait l'air d'être dit. Quoique, comme on le voit, ces proclamations d'autorité intellectuelle ou d'étiquette n'ont jusqu'ici pas empêché notre pays d'être au fond du trou des nations sans lien social et sans perspective de progrès ; bref toujours à la traîne. C'est dire qu'y en a marre de cette engeance de coquilles vides, imbus de soi et diplômés dans l'art de ne pas se prendre pour une merde ! Ce soi-disant Maître Yansunu fait-il partie de la coterie de prétentieux qui, au Bénin, se sont autoproclamés pontes de la société civile, diseurs de la sainte vérité anticorruption ? Si oui, et pour reprendre les mots d'un politique ivoirien célèbre, "qui l'a autoproclamé" ?
Rédigé par : BA | 12 septembre 2009 à 11:20
Effectivement Yayi Boni à mieux à faire que de plaire à Kérékou. En vérité il devrait lui déplaire. Mais le pourait-il? Il a été piégé et isolé par le système qui est en passe de le digérer. Qu'il bouge le moindre doigt et l'on va l'accuser de vouloir faire la chasse aux sorcières. Qu'il nomme une ministre qui a osé écrire des lignes insignifiantes sur Kérékou et le voilà voué aux gémonies. Pourquoi la coalition des G, F et consorts qui se targuent d'amener le vrai changement pour 2011 (pour les calendes grecques je dirais) ne demande-t-elle pas à Kérékou de restituer au peuple béninois ne serait-ce qu'une infime partie des finances publiques emportées dans sa retraite ? Evidemment il n'échappe à personne qu'elle serait bien en peine de le faire puisqu'en son sein sont tapis des fossoyeurs impunis et arrogants. Maître Yansuni n'a pas fin de les nommer tous. Nous attendons de voir si le cavalier qui sera mis en selle sur ce cheval de troie des G et F pour 2011 a les mains assez propres pour bouger le plus petit doigt dans la lutte contre la corruption d'Etat.
Thomas Coffi
Rédigé par : Thomas coffi | 10 septembre 2009 à 23:20