Mon Idéo Va, Court, Vole et Tombe sur…:
Feed-Back d’un Come-back
Voilà quelqu’un qui en termes de valeur et de méthodologie de l’action civile a failli et trahi ; en convolant en injustes noces avec la partie qu’il était censé surveiller et le cas échéant punir. Et loin de sortir de l’expérience, honteux tête baissée et queue entre les jambes, on le voit paradant par monts et vaux médiatiques ; annonçant aux curieux le message d’une renaissance ou d’une virginité à l’issue de son aventure obscène, moyennant – et c’est le support de sa publicité – une critique acerbe et exacerbée de l’épouse répudiée, ou qui l’a éconduit. Et si Yayi Boni avait été irréprochable, s’il avait été impeccable comme Chef d’Etat, Chef de gouvernement et
meneur du changement par quelle pirouette St-Roger se serait-il sorti de cette liaison dangereuse ? Par quelle abracadabrantesque formule l’agité du bocal de la Société civile aurait-il amorti la chute dans son giron initial après consommation de ses noces impures avec le pouvoir ? Le plus étonnant dans ce come back insidieux , c’est qu’il se fait sans crier gare moralement ; et que l’opération basée sur la critique acerbe d’un pouvoir qu’il n’aurait pas dû embrasser de si près ait trouvé oreille auprès des médias complaisants, qui lui déroulèrent comme un tapis rouge fantastique. Était-ce par curiosité de recueillir les états d’âme d’un déçu hors pair du changement ? Pourquoi le côté immoral de l’aventure de Roger Gbégnonvi n’a pas effleuré le débat, afin de renvoyer ce monsieur aux responsabilités de son errance sinon de ses erreurs. Enfin, comme on le voit avec le retour en grâce de Kérékou, pourquoi tout ce qui touche de près ou de loin à la politique, jusques et y compris dans les milieux qui naviguent dans l’océan des valeurs, fait-il si peu de cas de la morale, de la raison et en l’occurrence de la responsabilité ? Et pourquoi plus nos hommes publics baignent dans la gadoue de l’immoral plus ils excitent notre intérêt, à commencer par ceux des médias qui en raffolent ? Cette façon de donner le bon dieu sans confession à nos hommes publics est l’une des plaies de notre mentalité sociale, un frein à l’éthique de la responsabilité. Jusqu’à quand la fascination du mal doit-il l’emporter sur le pouvoir du bien et l’autorité de la Raison ?
Éloi Goutchili
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