Mon Idéo Va, Court, Vole et Tombe sur…
La Leçon de l’histoire
Sincèrement, le problème posé par Yayi Boni est un problème de déception profonde ; qui se traduit comme suit : en terme de capacité, de qualité, de compétence et d’efficacité, Yayi Boni n’est rien à côté des meilleurs hommes politiques dits « de la vieille classe politique » et qu’il a voulu contre vents et marées mettre hors jeu. Et, comme on le voit, ses défauts sont cent fois pires que ceux des pires représentants de la « vieille classe »
Et cette manière qu’a eu l'homme du Changement d’enrôler dans son « Festif-Band » tous les ténors de l’ère corrompue de Kérékou, tous ces gens sans foi ni loi, qui pour continuer à bouffer (c’est-à-dire entasser impunément des milliards du pays) militaient ardemment pour le maintien au pouvoir du Général en Chef de la sombre Armée des corrompus ; ce sans-gêne est profondément choquant. Il suscite une grosse colère sur fond de grosse fatigue. Que faire maintenant que la vierge censée conduire le peuple vers la fontaine de la pureté s’est avérée n’être qu’un succube ? Et pourtant, il faudrait, comme Sisyphe, continuer à rouler le rocher du vouloir vers le sommet du pouvoir ; avec comme boussole la lumière de la bonne gouvernance. Certes, le viol de la conscience morale du peuple par ceux qui ont promis le changement provoque la colère. Mais au-delà de la colère, le résultat est transcendantal. Nous avons fait l’expérience que l’enfer est pavé de bonnes intentions ; que la solution n’est pas nécessairement dans l’inconnu, auréolé des préjugés illusoires de la nouveauté et de la pureté. C'est déjà ça !
Éloi Goutchili
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