6. L’Imbécile et son Représentant
Monsieur le Député, vous êtes un imbécile, dit un militant FCBE à Rachidi Gbadamassi lors d’un meeting de campagne des prochaines législatives! (l’homme était, il faut le reconnaître, en mission commandée pour l’un des nombreux clans hostiles au parachutage tarifé du buffle de Parakou sur les terres de la mouvance...
- Moi, imbécile ? demande Gbadamassi surpris par cette charge inattendue
- Oui, parfaitement, dit le militant, et je sais de quoi je parle…
- Eh bien, dit Gbadamassi froidement, dans ce cas, votez pour moi : je suis tout à fait indiqué pour vous représenter…
7. La Ministre et la Pute revancharde
L’ex-Ministre de l’économie devenu le bouc-émissaire du changement moralement en rade, ne sachant plus quoi faire de ses jours, pour égayer sa solitude, prend l’habitude de noyer sa tristesse dans le whisky et la fréquentation des lieux de tolérance. Ainsi, une nuit, au cours d’une de ses sorties joyeuses, le Ministre rencontre dans un bar de Calavi une charmante jeune femme avec laquelle il a très envie de «passer aux actes».
- Combien prenez-vous ? lui demande-t-il, d’une voix suave.
Or il se trouve que la ravissante personne n’était pas tout à fait inconnue du sérail politique ; bras droit d’un ancien ministre de Yayi Boni limogé avec fracas aux premières heures du changement, elle n’a su trouver d’autres occupations que de se recaser dans le plus vieux métier du monde en attendant les jours meilleurs ; aussi, est-ce avec malice qu’elle répond...
Monsieur, dit-elle, si vous êtes capable de relever ma jupe aussi haut que le niveau du Pont supérieur de Houéyiho, de baisser ma culotte aussi bas que la confiance actuelle du Peuple Béninois dans le Changement, d'être aussi dur avec moi que le régime est tendre avec les corrompus qui infestent ses rangs et de me baiser aussi bien que Yayi Boni l’a fait à ses électeurs de 2006, là, je vous le promets : pour vous, ce sera gratuit.
8. Comparaison Kérékou/Yayi
Par rapport à Kérékou, qu'est-ce qu'un Yayi ?, demande-t-on à deux étudiants béninois
- Yayi est un Kérékou1 qui a fait des études, dit l’un
- Pire, dit l’autre c’est est un Kérékou2 qui a perdu sa sagesse !
9. Trois Mousquetaires du Changement au Paradis
Gbadamassi, Azonhiho et Candide Azannaï qui venaient juste de mourir se retrouvent au Paradis : Saint Pierre, qui est assez joueur leur dit:
« Les mecs, si vous voulez entrer au paradis, je vais vous raconter 100 blagues et vous ne devrez pas rire, sinon, je ne vous laisserai pas entrer ». Très bien, disent en chœur les trois hommes en promettant de relever le défi.
Mais Azonhiho à la 30ème blague n'est plus capable de se retenir, il rit
Candide Azannaï quant à lui craque à la 50ème, et éclate de rire. Enfin Gbadamassi, en bon buffle de Parakou, résiste bravement ... 50, 60, 70,90 mais patatras, à la 99ème, il dérape et donne libre cours à son hilarité. Alors étonnés, ses deux compères politiques du camp de Yayi ne comprennent pas pourquoi le buffle de Parakou n'est pas parvenu à se retenir, alors qu’il était si près du but :
Désolé, dit Gbadamassi « les gars, je viens juste de comprendre la première! »
St-Pierre, pris de pitié pour les trois récalés les console. "Vous allez peut-être vous ennuyer un peu dit-il..." "Ah bon, pourquoi ? demandent en choeur les trois mousquetaires du changement". "Eh, bien, dit St-Pierre sibyllin, figurez-vous qu'en enfer, il n'y a pas de changement...
10. Le Chauve et le Bossu
Au Paradis, sur le chemin vallonné qui mène vers la loge de St-Pierre, une file indienne est en marche. Nouveaux venus, les hôtes du paradis sont inquiets, ne sachant pas s’ils y seront accueillis ou s’ils seront renvoyés illico en enfer. Azonhiho, l’ex-mison de Kérékou1 qui a commis tant d’exactions et de violences, ne sait trop quel sera son sort. Passant et repassant la main sur son crâne chauve, il se pose maintes questions sans réponse. Devant lui, dans la file indienne, se trouve un bossu. Alors pour oublier son angoisse, l’homme qui, naguère, faisait la pluie et le beau temps à Cotonou, et qui en bon adogocrate est passé avec armes et bagages dans le camp de Yayi, cet homme qui ne manque pas d’humour, décide de blaguer au dépens du bossu, histoire de se défouler un peu.
« Eh l'ami, fit Azonhiho d’un ton ironique en tapant sur la bosse de son voisin de devant, qu'est-ce que tu caches dans ton sac à dos?"
Et le bossu, de répondre :
"Des peignes, vieux connard sans foi ni loi !"
Manque de bol, se dit Azonhiho, qui commence à douter du Paradis...
Athanase Bodjrènou
Copyright, Blaise APLOGAN, 2008,© Bienvenu sur Babilown
Cher ami, Merci pour le compliment. Ce blog est très ouvert, si vous avez des blagues "griffopolitiques" n'hésitez pas à les proposer. Dans la mesure du possible, elles seront publiées et partagées par tous...
Rédigé par : B. A. | 12 août 2009 à 18:34
je trouve vraiment chouettes vos blagues. Sans pour autant les trouver forcément "griffopolitiques". C'est de l'art littéraire
félicitation
Rédigé par : Guévara NONVIHO | 12 août 2009 à 14:43