Si selon de Gaulle, les Français sont des Veaux, les Béninois du Sud sont-ils des Vauriens pour se laisser enfermer dans une formule aussi abracadabrantesque ?
Bio Tchané : nouvelle donne pour la candidature unique?
Avec le tournant que prend la très précoce campagne présidentielle de 2011, il y a de fortes probabilités que non seulement l’on s’achemine vers des candidatures multiples et que tout se joue finalement au second tour. En tout cas, c’est ce qu’on peut retenir de l’intervention hier de Walis Zoumarou, ancien FCBE passé au G13, et virtuellement intégré au récent groupe parlementaire créé par l’ancien ministre de l’intérieur du président de la république, Edgard Alia, membre lui-même du groupe parlementaire FCBE originelle. Un groupe qui pourrait jouer un rôle centriste au parlement mais dont les contradictions internes par rapport au choix du candidat de 2011 pourrait poser problème.
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L’idée de méditer sur ses actes est fort pertinente à condition de reconnaître qu’elle ne saurait être l’apanage chronologique d’une seule partie. De même que celle du jugement de l’histoire. Car l'Histoire ne saurait être séparée de l'histoire du temps présent. Si on avait jugé Hitler un à deux ans après sa prise de pouvoir, la face de l’histoire du monde en aurait été changée. On n'aurait pas sauvé que des meubles : des millions de vies humaines auraient été épargnées ! Sauf respect des échéances démocratiques, je crois que pour Yayi Boni on n'a pas besoin d'attendre plus longtemps : les pièces à conviction sont là qui étayent la nature ruineuse de sa gouvernance, la violence faite aux libertés individuelles et aux règles démocratiques sous son règne, l’amoralisme sinon le mépris des valeurs éthiques, etc... Donc on peut joindre ce Monsieur à la cohorte de ceux à qui tu conseilles à bon droit d'aller méditer sur leurs actes. Au cas où il tirerait de cette méditation une résolution salutaire – par exemple celle de ne pas se représenter aux élections ou de ne pas chercher à les truquer – cela pourrait éviter à notre peuple, la calamité que constitue le risque de sa réélection...
Rédigé par : B. A. | 14 mai 2009 à 20:54
La candidature d'un citoyen béninois ne devrait angoisser personne. Si L'on va dépenser une fortune pour organiser des élections c'est bien parce que l'alternative est une éventualité sinon on se contenterait de reconduire celui qui est en place après son premier mandat. Ce que je me refuse à faire c'est de regarder par un seul bout de la lorgnette et mettre ce faisant de l'eau au moulin de ceux qui n'ont pour leitmotiv que de changer de "chauffeur" plutôt que d'aller méditer tout le mal qu'ils ont fait à ce pays. Ceux-là, L'histoire les a déjà jugés tout comme il jugera le régime de Yayi Boni le moment venu s'il trahit sa mission.
Rédigé par : Thomas coffi | 14 mai 2009 à 19:40
Si l’approbation de la question est comprise comme une occasion bonne à prendre de diminuer l’angoisse que procure à Yayi Boni la perspective de la candidature de Bio Tchane, je la récuse. Car la critique s’adresse d’abord et avant tout à celui qui a inventé et étrenné cette honteuse formule, placée sous le signe du cauris. J’espère que tes amicales interventions -- que je salue-- évolueront de leur option actuelle dédiée à l’art militant d’apporter la tare à la critique du régime dit du changement et de son chef pour s’ouvrir à un intérêt pour le débat intellectuel dans sa généralité et sa spontanéité enrichissante...
Rédigé par : B. A. | 13 mai 2009 à 21:47
Excellente interrogation.
Rédigé par : Thomas coffi | 13 mai 2009 à 20:10