Derek Walcott retire sa candidature au Concours pour le Poste de Professeur de Poésie d’Oxford
Ce mois des dizaines d’académiciens de l’Université d’Oxford ont reçu des envois anonymes. Chacun contenait des pages photocopiées d’un livre décrivant en détail des accusations de harcèlement sexuel qui datent de trente ans portées contre le poète Derek Walcott, prix Nobel de littérature.
Cette cabale contre le poète se déroule à quelques jours de l’élection au prestigieux poste de Professeur de Poésie de l’Université d’Oxford auquel Walcott s'est porté candidat. Quid de ses meneurs ? Coup de pub perfide au livre qui le dénigre ou peau de banane de ses rivaux ? Qui ont nom : Ruth Padel, Arvind Krishna Mehrotra et la mieux placée de tous, Ms. Padel.
Quoi qu’il en soi, Derek Walcott a décidé de jeter l’éponge…
Son geste pose question. Faut-il céder aux malins haineux ? Ceux qui, pour cacher leur médiocrité, sont obligés de faire recours à l’humiliation des autres sur fond d'antinégrisme primaire ?
Ce qu’on continue de reprocher au poète Noir, c’est d’aimer les femmes d’un peu trop près. Mais imagine-t-on que si Walcott s’appelait Hemingway ou Steinbeck, on qualifierait ses gestes de harcèlement sexuel ? Bien sûr que non, on nous aurait parlé de génie amoureux ou de l’art subtil de la séduction… Faisons seulement remarquer que Derek Walcott est le premier et seul Prix Nobel de littérature Noir non-Africain de sexe masculin ; et, des années après, la chose ne passe toujours pas !
Binason Avèkes
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