Mon Idéo Va, Court, Vole et Tombe sur…
Beat them or join them
Sauf respect pour sa constitution, décidément Gbadamassi Rachidi apparaît comme un ours électoral de la jeune démocratie Béninoise ; et un cas de conscience pour son enracinement sain. Cas de conscience parce qu’il est permis de s’interroger sur l’évidence du lien de cause à effet qu’il y a entre la volonté des électeurs de sa circonscription dont il est censé jouer les rabatteurs et ses désirs, caprices, choix et fantaisies d’homme politique. Cas de conscience aussi parce que si la transhumance dont il est à la fois l’objet et le héros s’avérait exacte avec le coût faramineux que colporte la rumeur, alors je crois que les opposants au régime actuel dit du changement auront trouvé leur thème idéal de campagne : il s’agit du thème éthique touchant à la promotion de la dignité, de la décence, de la mesure, du refus de la marchandisation de la démocratie, toutes choses à mille lieues des obscénités pécuniaires inhérentes à la culture cauris instaurée et entretenue sans complexe par le régime du changement sous la houlette bancale de Monsieur Yayi.
Il va de soi que cette traduction zoologique du dicton anglais – concentré de réalisme stratégique – est tout à fait exacte. De même, si l’ours n’a pas changé entre 2006 et 2011, tout porte à croire que son montreur lui non plus n’a pas changé, en dépit du changement qui se crie sur tous les toits.
Dès lors, il est possible de tracer une ligne droite et continue entre les deux états de l’ours : en clair, un même mécanisme motive les gestes du montreur en 2006 et en 2011.
Si on est d’accord avec cette conclusion on doit alors accorder un peu plus de crédit à la protestation d’innocence de Rachidi Gbadamassi dans l’assassinat du Juge Coovi, pour lequel il avait été incarcéré en 2006. Mais pour ce qui est de la transhumance rocambolesque dont l’ancien maire de Parakou est actuellement l’objet, au nom de la santé de la jeune démocratie béninoise, force est de reconnaître qu’il y a là un cas de conscience que sa seule bestialité politique ne suffirait pas à excuser.
Éloi Goutchili
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