Obama est devenu la caution rhétorique de notre paresse en Afrique. Obama par-ci, Obama par-là., everywhere Obama ! Obama est sur toutes les lèvres. N’importe qui se lève, dit : « Obama a fait ceci, Obama a pensé cela » ; et on croit ainsi avoir tout dit. Après avoir été la raison de notre légitime fierté, voilà le pauvre Obama pris en otage par notre paresse intellectuelle et collective, nos tares viscérales. Au point que dans cette délirante référence à Obama certains n’hésitent pas à mettre sur le même pied le Bénin ou le Togo et l’Amérique, l’Eléphant et la paramécie ou l’amibe ! Dans ce délire, sans frein nous en sommes arrivés à jeter aux oubliettes l’importance considérable de la Révolution qui a renversé le pouvoir Blanc en Afrique du Sud, et fait de Nelson Mandela son premier Président Noir. Au cœur de cette frénésie infantile et amnésiante, nous ne nous rendons même pas compte que dans cette même Afrique du sud, pays le plus civilisé de notre continent, il est presque impensable de voir émerger un Obama Blanc à l’heure actuelle. Alors que le taux de Blancs ou de « blancs honoraires » dans le pays de Mandela est probablement supérieur au taux de Noirs dans le pays d’Obama !
Aminou Balogoun
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