Un Nigérian Accusé de Complot Visant à Escroquer la City-Bank
Les arnaques à l'étranger par des malfaiteurs cherchant à avoir accès à un compte bancaire de particulier sont si bien connues que la plupart des victimes potentielles peuvent les repérer en quelques secondes.
Mais selon les enquêteurs, un homme est parvenu à innover en la matière. Plutôt que d'essayer de duper le titulaire d'un compte en donnant des informations, il a trompé la banque. Et au lieu de l'escroquerie d'une personne, il a essayé de voler 27 millions de dollars à tout un pay..
Pour mener à bien son plan, ont déclaré les enquêteurs à New York le vendredi, l'homme, identifié comme Gabriel Paul Amos, 37 ans, et ressortissant nigérian vivant à Singapour, a travaillé avec d'autres pour forger des documents d’apparence officielle pour ordonner à Citibank des virement, via deux douzaines de transactions, sur des comptes que M. Amos et ses acolytes contrôlaient dans le monde entier.
L'argent provenait d'un compte Citibank à New York, détenus par la Banque nationale d'Éthiopie, banque centrale du pays. Selon les enquêteurs, les conspirateurs, contactés par la Citibank aux fins de vérification, se sont passés pour des officiels de la banque éthiopienne et ont approuvé les transferts.
M. Amos a été arrêté le mois dernier alors qu'il tentait d'entrer aux États-Unis via Los Angeles, a déclaré Marcus A. Asner, procureur à la Cour fédérale du district de Manhattan.
M. Amos, qui a été accusé de complot en vue d’une escroquerie bancaire par virement frauduleux, a déclaré à un juge d'instruction fédéral juge, "je ne suis pas coupable, monsieur." Le juge, Andrew J. Peck, a ordonné sa détention en attendant une nouvelle audition. S'il est reconnu coupable, il encourt jusqu'à 30 ans en prison, disent les enquêteurs
Selon une plainte signée par Bryan Trebelhorn, un agent de la FBI, la fraude aurait été découverte après que plusieurs banques où les conspirateurs tenaient leurs comptes eurent retourné l'argent à la Citibank, faute d’être en mesure de traiter les transactions, et qu’un fonctionnaire de la Banque nationale de l'Éthiopie ne les eut pas authentifiées.
Un porte-parole de City-group a déclaré: «Nous avons travaillé en étroite collaboration avec l'application de la loi tout au long de l'enquête et sommes heureux d’avoir a abouti à cette arrestation. City-Bank passe constamment en revue et met à jour ses procédures de sécurité électroniques et physiques pour détecter, empêcher et atténuer le vol. "
Un porte-parole de l'ambassade d'Éthiopie à Washington a déclaré: «Nous sommes conscients de cette malheureuse histoire." Il a dit que l'ambassade n'était pas impliquée dans la procédure judiciaire, et a refusé tout commentaire. Les fonctionnaires de la Banque nationale de l'Éthiopie n'ont pas pu être contactés par téléphone.
Les enquêteurs ont dit que le complot a commencé en Septembre, lorsque la Citibank a reçu un paquet avec des documents prétendument signés par les agents de la banque éthiopienne et demandant à City-Bank d’accepter des instructions par fax. Les escrocs avaient aussi mis à disposition une liste de prétendus agents susceptibles d’être appelés à confirmer de telles demandes. Les signatures des agents semblaient correspondre à ceux de Citibank et les dossiers ont été acceptés par la Citibank, a confirmé l’enquête.
En Octobre, Citibank a reçu deux douzaines de demandes de virement par télécopieur, et elle a transféré $ 27 millions à des comptes contrôlés par les conspirateurs, au Japon, en Corée du Sud, Australie, Chine, Chypre et aux États-Unis, affirme l’enquête.
Citibank a appelé les fonctionnaires dont les noms et les numéros figurent sur la liste des conspirateurs, afin de vérifier les transactions, ont dit les enquêteurs. Les numéros se sont révélés être ceux de téléphones cellulaires au Nigeria, en Afrique du Sud et en Grande-Bretagne détenus par les conspirateurs.
Citibank, dans son enquête, a découvert par la suite que l'ensemble des documents étaient envoyés par courrier de Lagos, au Nigeria, plutôt que provenant de bureaux supposés de la Banque nationale d'Éthiopie, à Addis-Abeba.
Citibank a crédité en retour les fonds débités du compte de la Banque nationale de l'Ethiopie, a déclaré une personne au courant du dossier.
Traduction Binason Avèkes
Copyright, Blaise APLOGAN, 2008, © Bienvenu sur Babilown
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