Avec Yayi Boni les femmes ont droit à la Césarienne et les hommes aux Ministères...
A César ce qui est à César !
Avec Yayi Boni au lieu de la gouvernance concertée c’est la gouvernance rusée Mais les gouvernés ne sont pas moins rusés et cela génère la crise
A malin, malin et demi !
Avec Yayi Boni tout le monde est aux ordres et lui seul ordonne
Il n’y a pas deux capitaines dans un bateau... émergent... !
Avec Yayi Boni le respect de la parole donnée n’est pas une priorité.
Le père de la nation serait-il aussi le Père du mensonge ?
Avec Yayi Boni on a plus de propagande que la parole du tribun à son peuple. Parler n’est pas son fort
Nous sommes en plaine crise et
Le Président est muet comme une carpe !
Binason Avèkes
Copyright, Blaise APLOGAN, 2008, © Bienvenu sur Babilown
Ce qui me choque chez Yayi Boni c’est d’abord son style et peut-être sa personnalité. Il est vrai qu’il ne respecte pas des accords qu’il a passés avec des voleurs. Est-ce qu'un homme sain doit passer des accords avec des voleurs ? N’oublions pas que Houngbédji avait, quant à lui, et d'une manière frappée au coin de l'éthique, refusé de passer ces mêmes accords avec ces mêmes voleurs. Maintenant toi tu fais toujours le même raisonnement avec une ardeur croissante qui consiste à dire : Yayi Boni refuse de se faire avoir par des voleurs donc il est un ange, etc... C’est parce qu’on refuse de marcher dans le jeu des voleurs qu’on est un ange ? Un voleur peut être opposé à d’autres voleurs, et en recruter d’autres comme complices parce qu’il rêve d’être roi quitte à être le roi de nouveaux voleurs. Yayi boni n’était pas un chef d’état ni un élu lorsqu’il passait ces accords. Je ne vois logiquement pas l’intérêt de quel peuple il avait alors à privilégier sur celui d’une bande de voleurs. A mon avis, cela trahit du cynisme (attitude contre lequel Obama va en guerre) et un vice éthique inadmissible.
Et puisqu’il est question de proverbe, voici un autre qui nous vient de Bob Marley : « You can fool some people sometime, but you can not fool all the people all the time. » Il va à Yayi Boni comme un gant car il traduit bien la situation où son obsession immorale de la ruse l’a enfermé. Et malheureusement tout le pays avec lui. Etait-il nécessaire d’en arriver là ? Je pense que non !
Quant aux borborygmes amers de Mr Adjovi, faut-il préciser que ce genre de marchandage est hélas une banalité dans la culture politique des alliances. Avant d’être élu Président en France, Mitterrand avait fait les mêmes marchandages avec les communistes qui ont exigé des Ministres dans son gouvernement, etc... Accords qu'il a respectés...
Maintenant, en thuriféraire engagé, tu parles d’avancée démocratique. C’est tout de même extraordinaire ce que tu dis-là, cher ami. Enfin, voilà des avancées démocratiques qu’aucune organisation de mesure de ces valeurs n’a pu détecter depuis l’accession de Yayi Boni au pouvoir. Chez RSF, nous sommes tombés en deux ans de 30 à 75, loin derrière le Togo de Eyadema, pays où Yayi Boni a fait ses classes ! Il faut dire qu’en la matière il a bien appris sa leçon. Alors je ne vois pas où est l’avancée démocratique ; à moins que tu appelles avancée démocratique le banditisme populiste qui a empêché avec la complicité du pouvoir d’installer les conseillers dans 24 communes ; ou les méthodes de gangsters avec lesquelles certaines communes ont été prises par la FCBE, ou les débauchages qui se font avec l’argent public. Sans compter la mise en place d'un Etat FCBE, et son corolaire, l'instrumenta-lisation des Institutions démocratiques...( l'Armée, le Conseil Constitutionnel, le Conseil Economique et Social, La HAAC, etc)
Ton argumentaire est le même. La qualité d’intervention est intéressante ; mais sur ce blog, il y a une diversité de sujets, et je serais heureux que ton intérêt se diversifie avec la même hargne. A moins bien sûr que tu ne sois concerné que par le souci d’augmenter la surface portante des interventions élogieuses sur le système Yayi.
Rédigé par : A.B. | 09 novembre 2008 à 19:10
Nous avons vogué au gré des appétits corporatistes et partisans jusqu'en Mars 2006 à bord d'un bateau dont le capitaine avait abandonné la barre à qui veut bien en saisir un coin. Nous savons où cela nous a conduits: un trésor public à peine suffisant pour acheter des noix de colas aux fins de conjurer la fatalité. Nous n'allons pas nous plaindre que le sort ait fait atterrir le gouvernail entre les mains de quelqu'un qui se refuse à nous embarquer dans le même scénario comme le réclament à cors et à cris, avec un désespoir lamentable ceux qui ont pêché naguère dans ces eaux troubles. L'individu Yayi Boni est peut-être tenu par la parole donnée. Le chef d'Etat démocratiquement élu n'est dans l'absolu lié qu'à la nation, ou du moins à la conscience qu'il a de son pacte envers ses électeurs. Si certains croient avoir jeté leur dévolu sur un novice malléable à volonté en appelant à voter pour Yayi Boni, qu'ils s'en prennent à leur naïveté. Pourquoi n'ont-ils pas opté pour Houngbedji qui est un homme du sérail? Houngbedji semble à priori doué d'autorité et non manipulable à volonté. Alors jetons tous la nasse sur le petit Yayi Boni. A moi tel ministère, à moi telle ambassade et que la pagaille continue à bord du navire Bénin sans capitaine. Voici ci-après un morceau choisi de ce pacte que Le maire de Ouidah nous livre avec son franc-parler habituel:" le président Yayi Boni avait signé un contrat avec nous qu’il n’a jamais respecté, un contrat où il devait mettre des ministres au gouvernement, il devait mettre des directeurs à des postes donnés, des ambassadeurs qu’on devait nommer qu’il n’a jamais respecté." Arrêtons-nosu à cela!
Vous voulez être gouverné dans un pays où le chef d'Etat avant même d'avoir pris poste et fait l'Etat de lieux se retrouve otage de parole donnée avec déjà sur le dos des ministres choisis par d'autres? Soyons sérieux. Est-ce cela la gouvernance concertée ?....
Je remercie pour ma part Yayi Boni d'avoir délivré les femmes de nos campagnes de la hantise des accouchements difficiles qui étaient jusqu'alors accessibles à la bourse d'une minorité et à ceux qui vident les caisses de l'Etat pour envoyer leur harem de jeunes maîtresses accoucher dans les cliniques genvoises et Parisiennes. La démocratie se mesure à l'aune de l'attention administrative accordée au "dernier" des citoyens. Le bénin a fait donc des avancées démocratiques tangibles depuis Mars 2006. Le reste n'est que cris d'orfraie de ceux qui se sentent freinés dans leur appétit sans limite par un leadership affirmé.
Cordialement
Thomas Coffi
Rédigé par : Thomas Coffi | 09 novembre 2008 à 18:22