Mon Idéo Va, Court, Vole et Tombe sur...
Réponses de bonne foi
Ce que Yayi Boni a fait de bien techniquement pour le renflouement de l’économie du Bénin, nul doute que son adversaire de mars 2006 l’aurait fait, vu l’état dans lequel Kérékou et sa maffia ont laissé le pays. Il suffit de ne pas être de mauvaise foi pour le reconnaître. On n’a pas besoin de se dire « docteur » en économie pour faire cela ; ni « banquier »
Maintenant, la question logiquement connexe est celle-ci : Les choses que Yayi Boni a faites et est en train de faire de mauvais sous nos yeux, est-ce que Maître Adrien Houngbédji les aurait faites ? Et là aussi, avec un peu de bonne foi, la réponse est non ! En effet les mauvaises choses qu’a faites ou qu’est en train de faire Yayi Boni, – erreurs monstrueuses, précipitation infantile, populisme à outrance, navigation à vue, gouvernance autoritaire, masturbation médiatique, etc.– outre l’aspect psychologique, sont le fruit de son inexpérience politique et de son inculture démocratique. Elles ressortissent donc de la forme de son apparition dans le paysage politique : à savoir par génération spontanée. Cette forme pose le problème du coût d’entrée du changement dans le cadre du renouveau démocratique. Est-ce qu’on peut faire un changement comme on fait une révolution sans respect du cadre a priori ? Est-ce que le promoteur du changement doit privilégier ses objectifs politiques au détriment du cadre démocratique de son entrée en scène ? Est-ce que la Démocratie n’est qu’un moyen et le Changement la fin ? A mon avis la réponse à cette dernière question est clairement non car ne pas refuser cela, c’est prendre le chemin aventureux et escarpé de la tyrannie.
Eloi Goutchili
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