AZANDEGBEHO DU 26 OCTOBRE
1. 1972 Mathieu Kérékou Père d'un Faux Pays Émergent
Après une longue période d'instabilité politique fruit vénéneux de la division et de la toute-puissance du régionalisme, les jeunes cadres de l'Armée : Michel Aïkpé, Michel Alladayè, Janvier Assogba et bien d'autres sous la direcction de Mathieu Kérékou prirent le pouvoir et déclenchèrent la Révolution. Cette action politique s'inscrira dans la ruputure et transformera de fond en comble le faciès politique du pays. Elle prendra une tournure idéologique marquée en empruntant la voie du socialisme scientifique sous l'éclairage du marxisme-léninisme. Toutes choses qui paveront le chemin d'un mélange de despotisme et de dirigisme économique. La ges-tion patrimoniale de l'économie conduira lentement et sûrement le pays vers les abîmes de la banqueroute et de la pauverété de masse. En 1990 l'aventure de la Révolution du 26 octobre prit fin avec les assises de la Conférence nationale qui jetèrent les bases d'une nouvelle ère, celle du Renouveau Démocratique, que vit maintenant le Bénin avec ses hauts et ses bas...
2. 1979 : Park Chung Hee : Le Père d'un Vrai Pays Émergent
Général et homme politique coréen, Président de la République de Corée du Sud de 1963 à sa mort. Ses 18 ans de règne apportèrent une expansion considérable au prix d'une drastique restriction des libertés civiles et politiques.
Né le 30 septembre 1917 dans une famille rurale pauvre, Park fut brillamment diplômé ( 1937) de l'École Normale de Daegu, et devint instituteur. Après avoir fréquenté une école militaire japonaise, Park servit en qualité de sous-lieutenant dans l'armée japonaise durant la deuxième guerre mondiale et devint un officier de l'Armée Coréenne après la fin de la domination japonaise consécutive à la fin de la guerre. Il fut fait Brigadier Général ( 1953) pendant la guerre civile coréenne et fut promu Général en 1961. La même année, il mena un coup d'Etat sans effusion de sang (16 mai) qui renversa la Seconde République. Il demeura le leader de la Junte jusqu'à son élection deux années plus tard au titre du premier de ses trois mandats de Président de la troisième République.
A l'intérieur, Park maintint une politique despotique avec des restrictions sur les libertés personnelles, suppression de la presse et des partis d'opposition et contrôle du système judiciaire et des universités. Il organisa et développa la redoutable KCIA, mixte coréen de KGB et de CIA, et justifiait ses mesures draconiennes par la nécessité de lutter contre le communisme. Sa politique étrangère fut, à l'instar de celle de ses prédécesseurs, marquée par des relations étroites avec les États-Unis.
En dépit de cette face obscure de dictateur, équivalent coréen d'un Pinochet, Park fut en grande partie l'auteur du miracle économique coréen ; son programme dota la Corée de l'une des économies les plus florissantes du siècle...
Le 17 octobre 1972, Park proclama la loi martiale et, un mois plus tard, une nouvelle constitution fut approuvée qui lui donna des pouvoirs élargis. Il se montra de plus en plus dur vis à vis des dissidents politiques. Après que Park eut, en 1979, démis de ses fonctions un leader d'opposition populaire à l'Assemblée nationale, la Corée bascula dans de violentes émeutes et des manifestations. Park fut assassiné le 26 octobre 1979 par son vieil ami, Kim Jae Kyu, le chef de la KCIA.
Copyright, Blaise APLOGAN, 2008, © Bienvenu sur Babilown
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