Laïcité en France
(...) Première évidence, longtemps niée : ce qui est de certains ne peut s'imposer à tous, ni être à la charge de tous. Ainsi des croyances religieuses et de leur mise en œuvre cultuelle, qui ne doivent engager que les croyants, et ne sauraient engager les athées ou les agnostiques. La religion n'est pas un service public. Sa fonction sociale ne concerne que ceux qui se reconnaissent dans un credo. On n'imagine pas plus que les croyants aient un jour à financer la diffusion de l'humanisme athée. (...)
(...) D'où l'indissociabilité de trois principes laïques et républicains : la liberté de conscience, l'égalité de droits sans distinction d'option spirituelle, et l'universalité de l'action de la sphère publique, dévolue au seul intérêt général. Ce n'est donc pas la seule égalité des religions qui doit animer la conscience républicaine, mais l'égalité de traitement des croyants, des athées et des agnostiques. (...)
(...) La République a déjà bien assez à faire avec la promotion du bien de tous pour ne pas se charger de ce qui ne concerne que la croyance de certains. La distinction entre l'intérêt général et l'intérêt particulier implique entre autres une frontière nette entre la culture et la religion, entre le culturel et le cultuel. Brouiller ou relativiser cette distinction, c'est subvertir insidieusement le partage laïque, pourtant clair. (...)
Copyright, Blaise APLOGAN, 2008, © Bienvenu sur Babilown
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.