La Colère contagieuse du Chef de l'État
Une certaine opinion relayée par une presse non moins certaine – à moins que le mouvement ne soit dans le sens inverse – nous dit et nous ressasse à l’envi que Yayi Boni est en colère après les siens, en l’occurrence, Ministres, Dirigeants de société et Membres influents de la FCBE, au motif que ceux-ci ont été décevants, contre-performants, médiocres, et au passage détrousseurs en diable. Mais, de n’avoir pas atteint son but – réussir brio les élections locales, et s’assurer ainsi de bondir de victoire électorale en victoire électorale jusqu’en 2011 – est naturellement rageant pour le chef de l’Etat et on le comprend, comme on comprend le bien fondé du thème de la colère ; mais, une colère plus furibonde que furieuse. Car l’échec électoral relatif du camp présidentiel a été, bonne mesure politique oblige, un échec décrété comme le ras de marées électoral envisagé avant que le charivari des G4 et consort n’ait conduit le Chef de l’Etat et ses hommes de main à raison garder. La colère non simulée du Chef de l’État tient surtout au fait qu’il tombe de haut en découvrant qu’entre la victoire décrétée et acquise au forceps frauduleux et la Bérézina, il n’y eût pas de moyens termes ; que tous ces agitateurs de propagande, de marches et tous ses protestants de fidélité n’étaient même pas fichus de sauver les meubles !
Ah, diable qu’avaient-ils besoin de marcher jour et nuit à sa gloire ! Qu’avaient-ils besoin d’aller lui soutirer des millions à tout bout de champ et à tout propos ! Crotte de bique et Mille millions de Mille cauris ! »
Oh, que le lecteur m’excuse ! Bien fondée, la colère du chef de l’État est on ne peut plus contagieuse... Et voilà que simple gratte-papier, j’y succombe à mon corps défendant...
Amida Bashô
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