‘AFRICAN GIRL’
Nayo, diminutif yoruba de Temitope Odunayo Abidoye, née à Lagos, Nigeria, commence à chanter dès le berceau. Sa culture nigériane l’a suivie partout dans le monde, lorsqu’à adolescente, elle incorpore ses rythmes dans les nouveaux sons et rythmes qu’elle rencontre sur son parcours en Angleterre, aux Etats-Unis et en Afrique de l’Ouest.
A l’âge de 10 ans, Nayo commence à écrire ses premières chansons, sous l’influence d’artistes comme Madonna, Seal, Annie Lennox et Carole King. Après une enfance aux quatre coins du monde, Nayo s’installe aux Etats-Unis. Elle s’inscrit à l’Université de Pepperdine dans le sud de la Californie, où elle est diplômée en Administration des Affaires ; en même temps, elle consolide ses aspirations musicales. Un mécenat de Sony Music renforce Nayo dans ses ambitions. Bien vite, la voilà devenue reine des galas à Los Angeles et New York où elle capture une foule subjuguée par sa présence sur scène et la douceur de sa musique.
La disparition tragique de son père à la fin de 2004 la ramène au Nigéria au sein de sa famille éprouvée. Moment crucial de recueillement et de réflexion. Le Nigeria, fut pour Nayo un retour sur soi, fait de déchirement entre la réalité occidentale qu’elle a connue et les terribles réalités de son pays en proie à des désordres politiques et sociaux de tous genres. Aux prises avec les délestages et les pénuries d’essence, confrontée aux dures réalités du trafic urbain, et voyant autour d’elle l’inégalité et l’injustice, Nayo n’hésite pas à emboîter le pas à ses aînées Astrid Gilberto et Sade, et s’inspire aussi du lyrisme politiquement chargé des Fela et Bob Marley. Elle commence à se rendre compte que la musique est le meilleur moyen de renouer avec son pays.
Nayo revient à Los Angeles plus aguerrie que jamais et sort dans la foulée et en toute indépendance un titre, ‘Party Fever’, qui en 2005 se fraie un chemin dans le hit-parade du Billboard Club Play, ainsi que dans bien d’autres palmarès de la chanson en Europe. Cette percée inattendue offrit à Nayo l’occasion de collaborer avec des producteurs et compositeurs de New York, Los Angeles et du Royaume-Uni où sa vraie passion de la musique éclata. Début 2007, avec Ross Couch, elle sort son premier single officiel, qui fut classé 11ème au hit-parade anglais, et lui valut d’être qualifiée de « nouvelle Sade » par le journal The Independent. Avec son premier Album ‘AFRICAN GIRL’ sortie en 2007, Nayo exorcise le blues hivernal et semble prête pour une grande carrière de star ; sa voix se fait volontiers l’écho des générations et des millions de gens à court de voix depuis bien longtemps.
Traduit par Binason Avèkes
Copyright, Blaise APLOGAN, 2007, © Bienvenu sur Babilown
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