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Avant de s'en aller rejoindre le lieu d'une cérémonie, un groupe de revenants sort du couvent ( gbaley) " les pièces réservées aux initiés (Awonon)" d'une maison de Ouidah. Les revenants saluent et bénissent les tambourinaires, vantent leur propre puissance, et évoquent le caractère extraordinaire du culte. Si les paraboles où mots forts au travers desquels ils énoncent leur volonté ou expriment leurs bénédictions sont d'une richesse poétique et d'une profondeur fabuleuse, ils reçoivent aussi à travers l'esquisse de gestes ou de pas de danses raffinés un accompagnement gestuel qui s'impose comme la signature rythmée de leur esthétique et de leur personnalité.
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Brève entrée en matière de quelques danseurs eguns lors d’une compétition à Oyo, sous l’égide de l’Alalfin d’Oyo ( Roi d’Oyo) ; échantillon d’une séquence enregistrée en 1999.
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Petite sélection du panthéon vaudou, à travers ses formes et manifestations. La possession et la transe, les effusions qui se manifestent lorsque le vaudoun ( Sakpata, Hêbiosso, Ogou, Kokou, etc..) chevauche un adepte sont un aspect typique de la manifestation du vaudou, qu'accompagne des rituels et des cérémonies propitiatoires. Un autre aspect est incarné par les danses, et le type même du danseur est considéré comme vaudou. Tel est le cas des Egungun et des zangbéto. Le premier est tenu pour un revenant, c'est-à-dire la réincarnation circonstancielle d'un ancêtre qui vient ainsi manifester son humeur et sa présence parmi les siens. C'est un culte de la diaspora yoruba qui a dû migrer tout au long de l'histoire violente des rapports entre le royaume du Danhomey et ses voisins de l'est. Quant au Zangbéto, il s'agit d'une institution qui est à la fois cultuelle et territoriale. La légende veut que cet esprit provienne de l'Océan ; cela explique ses pouvoirs magiques qui sous des cieux plus rationnels s'apparenteraient à des techniques illusionistes ou à de la prestidigitation. Toutes choses qui donnent lieu à des exhibitions, et à des démonstrations de tours plus ou moins étonnants. A côté de cet aspect théâtral, le zangbéto détient une fonction institutionnelle de gardien de la nuit. En effet, cette société secrète qui est typique de la contrée de Porto-Novo épouse la dichotomie cosmologique poliquement ritualisée dans l'histoire de ce royaume qui a longtemps vécu sous deux rois : celui de la nuit et celui du jour. A ce titre, le zangbéto avait fonction de gendarme de nuit. Le concert tonitruant très caractéristique qu'il émet en pleine nuit à l'aide d'une trompe d'éléphant ou d'une corne, et qui rebondit aux quatre coins de sa zone de surveillance a de quoi déstabiliser le voleur le plus téméraire. Ici sur la plage pas de voleur, il s'agit de la face diurne du zangbéto, ludique, magique et bon enfant...
1. Zangbéto : Entre prestidigitation et illusionnisme : l'art d'émerveiller
Il s’agit d’un clip court de jeunes joueurs de bata, des enfants issus d’une longue lignée de joueurs Ayan du nord de la ville d’Oyo et de la ville d’Ogbomosho qui sont les hauts lieux et le cœur culturel de la nation Yoruba du Nigeria. Le rythme bata est aussi considéré comme une divinité yoruba ; et à ce titre, il peut s’exprimer comme un humain et ceux qui comprennent le yoruba traditionnel peuvent décoder les phrases que le Oni-Ilu est en train de lui faire dire, et le cas échéant enchaîner avec la chanson appropriée aux paroles. Le rythme bata est aussi intimement lié aux cultes Shango et egungun.
Les formes artistiques hautement développées des Yoruba ont plus d’une chose à apporter au monde. Ces jeunes joueurs ont entre 6 et 8 ans et ont commencé leur apprentissage sous l’égide d’un maître depuis bien des années.
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6.
Egungun et le jeu de la terreur maîtrisée
Binason Avèkes
Copyright, Blaise APLOGAN, 2007, © Bienvenu sur Babilown
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