1. Bénin : La Réaction de Madame Claude Da Silva,
Selon cette femme qui se présente simplement comme Béninoise… la corruption commence déjà dès le bas âge. Et c’est dès cet âge qu’il faudrait mettre en place une éducation, en vue de sensibiliser très tôt les enfants.
Au niveau de la société, elle fait état de l’existence de personnalités ou d’organisations qui se dévouent à la lutte anticorruption, là aussi selon une démarche pédagogique mettant en valeur l’exemplarité du comportement de certains citoyens ; elle cite l’exemple d’un prix, le Prix de Transparency, qui est décerné par les responsables locaux de l’Organisation du même nom. Il y a aussi Le Front National de Lutte contre la Corruption (FONAC) et l’Observatoire de Lutte contre la Corruption.
La méthode d’action de ces organisations consiste à faire des appels à témoins, et sur leur base, à diligenter des enquêtes. Lorsque les résultats de ces enquêtes sont concluants, ces organisations procèdent par divulgation des faits dans les medias audiovisuels, parfois avec des preuves et des noms des mis en cause.
D’une manière générale, dit Madame Claude Da Silva, la société civile a fait sienne l’impératif de la lutte anticorruption ; et cette nécessité était le mot d’ordre des dernières élections législatives, où tous les candidats sans distinction de partis ont affirmé leur volonté à lutter contre le fléau.
Mais visiblement plusieurs mois après les élections législatives, les informations faisant état de la demande de levée d’immunité parlementaire de certains députés par le gouvernement, sont de nature à mettre en doute la sincérité de la bonne volonté affichée. Du reste l’éventualité du caractère politicien de cette démarche ne doit pas être sous-estimée ; et ce en raison même du vice de procédure qui l’entache d’entrée. En matière d’inculpation des corrompus, homme politiques ou dirigeants de société, il est fort possible que ces quelques cas jetés en pâture, ne soient au mieux des boucs émissaires commodes, ou au pire l’arbre qui cache la forêt.
Copyright, Blaise APLOGAN, 2007, © Bienvenu sur Babilown
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