Pourquoi après s’être montré intraitable sur l’arrestation en 1972 des Présidents MAGA, AHOMADEGBE et APITHY, Mathieu KEREKOU a-t-il fini par accepter d’humaniser les conditions de détention des trois célèbres prisonniers ?
Après l’arrestation du triumvirat le 26 octobre 1972, plusieurs chefs d’Etat effectueront des démarches auprès du nouveau maître pour atténuer les rigueurs de leur arrestation. Au nombre des intervenants, comptons les Présidents HOUPHOUET BOIGNY, GOWON, et EYADEMA, entre autre. Sans succès.
Les interventions intérieures ne manquèrent pas, mais les nouveaux dirigeants, plus encore que le premier d’entre eux, se montraient intraitables. Ils refusaient les permis de visite. Il faut dire que l’inconscient collectif restait marqué par les trois chefs déchus depuis une décennie. Seuls, de rares privilégiés obtinrent le droit de leur rendre visite, à Porto-Novo. L’un d’eux, Emile Poisson, plaida avec obstination leur mise en liberté. Il n’obtint qu’un permis de visite mais alerta les autorités françaises, africaines et le Vatican. Sensible à toutes ces pressions, le Commandant Kérékou finira par convaincre ses condisciples d’humaniser les conditions de détention des trois célèbres prisonniers.
Vingt ans plus tard, Hubert MAGA, peu rancunier, persiste à appeler Kérékou « Mon Petit », comme à l’époque où l’ancien directeur d’école de Natitingou sermonnait le jeune écolier…
In Mathieu Kérékou, Jean Establet, l’Harmattan, Paris 1997
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