Mon Idéo va, court, vole et tombe sur :
Prions
Selon toute vraisemblance, le pouvoir en place au Bénin est en train d’accélérer les démarches d’élargissement sanitaire de l’homme d’Affaire Séfou Fagbohoun dont l'incarcération sans jugement, dans un premier temps, a servi de signal fort au "Changement" sur le thème crucial de l’impunité.
Après l’instauration confortable de son pouvoir en ses quartiers, le Président Yayi Boni peut envisager de rendre à sa liberté l’homme qui a servi de bouc émissaire de sa volonté affichée de lutter contre la corruption. Pour cela, il convient de trouver un subterfuge idéal : l’évacuation sanitaire qui rime avec Raison humanitaire ! Mais encore fallait-il préparer les esprits à la chose. Aussi, se demande-t-on si tout le tintouin qui est fait dans la presse ces jours-ci à propos de malversations en tous genres ne va pas dans ce sens. Il semble bien qu’on nous prépare des holocaustes croustillants, victimes de substitution à la fois expiatoires et emblématiques. On mobilise à cet effet le zèle servile de la presse et la précieuse expertise des organisations de lutte contre la corruption ; label de qualité indéniable. Ces victimes en préparation sont un double holocauste ; d’abord, elles le sont au sens où l’a été depuis plusieurs mois l’homme d’affaire Séfou Fagbohoun. Mais elles le sont encore parce que leur usage symbolique immédiat est d’être l’holocauste d’un holocauste considérable. Il faut trouver des figures nouvelles pour prendre le relais du bouc émissaire n° 1 de la corruption. Mais moult menus fretins feront-il le poids d'un requin ?
La lutte contre la corruption prônée par le pouvoir se résumera-t-elle à jeter en pâture au peuple un chapelet d’holocaustes ?
Prions, sur nos vrais chapelets, pour qu’il n'en soit pas ainsi !
Eloi Goutchili
Copyright Blaise APLOGAN, 2007
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.