Los IBEJIS Junior.(1/2)
Dans la culture des descendants d’esclaves– à Cuba, Brésil, et dans une moindre mesure Haïti – il y a le besoin très fort d’adhérer à soi, à ses racines, malgré le temps et les violences inouïes qu’il a accueillies puis ensevelies dans son silence protecteur. La musique, et en l’occurrence le rythme des tambours permet cette adhésion. Dans la musique, avec le son des tambours s’entend aussi le cri Yorouba, le son Yorouba, l’âme Yorouba en ébullition. Un cri du fond des âges et ce son du tambour que restitue la virtuosité sans âge de l’enfance. Cris du cœur qui déchaîne le rythme des corps. A cuba, la culture africaine est servie sans fard, sans leurre, et resplendit dans toute sa lueur, toute sa douleur et sa fureur rétrospective.
Ce qui fait entrer en résonance le présent avec le passé, la mémoire avec la réconciliation. Des voix qui clament la vérité ensevelie ; des voix qui, telle une perche traversent le temps et l’espace d’une souffrance sans nom ; et qui reviennent revêtues d’elles-mêmes et de vérité profonde. Des voix mais aussi des sons, ceux du tambour qui portent avec une rageuse fidélité leurs échos et nous invitent à la fête : la fête du tambour, fête de la mémoire. Sous la conduite du génie sans âge des Los IBEJIS junior qui nous prend au coeur et nous arrache des larmes : de joie ? Pas seulement. Sans tambour ni trompette… entrez, dans la danse, le spectacle vaut le détour…
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Hector P. Santos
Copyright, Blaise APLOGAN, 2007
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