Mon Idéo va, court, vole et tombe sur ... :
La Sagesse Mongole
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« Passe devant et suis moi », disent les Mongols par politesse à leurs hôtes.
Cette expression qui traduit leur sens raffiné de la courtoisie est, à mon avis, profonde. Elle va au-delà de l’art de la courtoise et peut s’appliquer en politique à l’éthique du leader africain idéal en démocratie. En anglais, le verbe to lead, veut dire conduire. Conduire c’est être en tête, ouvrir et montrer le chemin, donner la direction. Mais en même temps, le leader ne doit pas non plus, tête baissée, comme un rhinocéros, foncer droit devant lui sans écouter le peuple. Tel un autiste enragé, il ne doit pas s’enfermer dans sa hargne intime, sa fureur et ses fantasmes, fussent-ils de faire le bien du Peuple. Au contraire tout en passant devant lui, comme son élection démocratique lui en donne la prérogative, il doit suivre le Peuple en toute humilité, l’écouter, entendre sa volonté et la faire. C’est ce que veut dire les Mongols, par ce mot simple et profond. « Passe devant et suis moi », ce mot en usage déjà du temps de Gengis Khan, au-delà de sa sagesse indéniable, contient une vérité politique utile : il est le mot d’ordre éthique du peuple à ses élus et dirigeants à tous les niveaux de la hiérarchie démocratique, depuis le simple élu local jusqu'au Président de la République, en passant par les députés à l'Assemblée...
Au Bénin, pays qui depuis des siècles a souffert dans sa chair et dans son âme de l’autisme de ses chefs, puisse ce mot être entendu, dans l’intérêt de la paix et du progrès tant attendu…
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Eloi Goutchili
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Copyright Blaise APLOGAN, 2007
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