Mon idéo, va, court, vole et tombe sur...
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Simon Weil : son cauchemar et son rêve
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Simone Weil – pas la philosophe qui n’est plus de ce monde mais dont le sens de la dignité est resté intact – mais l’autre celle qui est de ce monde et dont le sens de la dignité fait tache, celle qui dans le petit monde politique français croit détenir le monopole naturel et historique du centre et qui, prise au piège de son soutien pour Nicolas Sarkozy après que celui-ci eut annoncé son projet biscornu de créer un Ministère de l’immigration et de l’Identité nationale, se trouva fort dépourvue quand le moment de se défendre fut venu.
Alors, comme le font ceux qui ont dos au mur, elle choisit pour système de défense l’attaque et l’esquive, la démolition et le badigeonnage. Sommée de se prononcer sur l’idée historiquement farfelue de son candidat préféré, Nicolas Sarkozy, sondocrate fébrile dont la méthode politique consiste à dire tout haut ce que les sondages pensent tout bas, après avoir dit qu’elle la désapprouvait, au lieu d’expliquer à fond cette désapprobation et d’en tirer toute conclusion logique, préféra porter le fer du côté du frère ennemi, Bayrou. Et de se mettre à expliquer pourquoi Bayrou est mauvais, comment il est incompétent et traître, comment il n’est obsédé que par sa gloriole, comment il ne vaut pas un pet… Entreprise de démolition. Puis dans une autre déclaration, retrouvant d’antiques accents de solidarité féministe (féminisme, droit à l’avortement, souvenez-vous !) elle fait l’éloge du courage de Ségolène Royal de s'être engagée dans ce combat ! Entreprise de badigeonnage. Autre manière de ruiner les chances de Bayrou. Puisqu’il faut bien comprendre par cette esquive que son pire cauchemar est de voir Bayrou au second tour ; et son schéma rêvé de second tour est un face-à-face Sarkozy Royal dont il n’est pas un seul oligophrène qui n'en connaisse l’issue…
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Eloi Goutchili
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Copyright, Blaise APLOGAN, 2007
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