Compaoré, le Côte Obscur du Médiateur

Par Dr. Gary K. Busch Le dictateur corrompu du Burkina Faso est maintenant en difficulté après avoir tenté d'étendre la durée légale de son règne et est susceptible d'être renversé et exilé ou tué par ses concitoyens ... Ce qui est surprenant est qu'il y a des gens bien informés qui pourtant le décrivent comme un «artisan de la paix». Compaoré a autant avoir avec la «paix» que le justicier en arme avait avec la justice dans le Far West. Après avoir été complice de l'assassinat de son mentor Thomas Sankara, Compaoré est devenu président du Burkina Faso et le proxénète d’Afrique de l'Ouest pour la colonisation française dans la région ; il est aussi un intermédiaire rétribué dans les trafics d’armes illicites circulant dans la région, de médicaments et de diamants aussi bien à l’intérieur qu’en dehors de l'Afrique de l'Ouest. Blaise Compaoré est un criminel de guerre épargné par la justice avec un triste palmarès de crime de sang qui s’étend sur des décennies. En plus du trafic de diamant entaché de sang et de médicaments, il a abrité des criminels de toutes sortes au Burkina Faso et fourni des armes en provenance de France et de la Libye via le Burkina Faso aux soulèvements civils en Guinée, au Sierra Leone, en Côte-d'Ivoire et au Libéria.

L'homme en charge du trafic de drogue était Ibrahim Bah, un ancien rebelle sénégalais formé en Lybie et le principal négociant en diamant du RUF. Après avoir combattu avec le mouvement séparatiste de la Casamance au Sénégal dans les années 70, Bah a été formé en Libye sous la protection du colonel Mouammar Kadhafi. Il a passé plusieurs années à partir de 1980 aux côtés de la guérilla musulmane contre les forces soviétiques en Afghanistan où il a participé à la création d'Al Qaida. Il a ensuite quitté pour combattre aux côtés du Hezbollah au Liban. Il est retourné en Afrique de l'Ouest, à Ouagadougou, où il a été accueilli et protégé par le président Blaise Compaoré. Compaoré utilisait déjà le Burkina Faso comme un dépôt d'armes au RUF du Libéria et aux rebelles de Côte-d'Ivoire. Il a pris, et prend, sa part de l'argent du trafic de diamant entaché de sang revendu à Al-Qaïda ou au Hezbollah. L'implication des principales figures d'Al-Qaïda dans le commerce de diamant entaché de sang est bien documentée, ainsi que le rôle joué par Compaoré. L'implication d'Al-Qaïda et du Hezbollah dans le commerce illégal du diamant, de l'or et d'autres pierres précieuses est liée à des activités criminelles organisées avec le fondamentalisme islamique dans la région, provoquant un affrontement entre les islamistes et les chrétiens / animistes. Cette implication a suscité des troubles civils, comme avec Boko Haram au Nigeria, et a créé une entreprise criminelle qui fait main basse sur la Côte-d'Ivoire. Avec la rébellion d'inspiration française et financée contre le gouvernement de Gbagbo en 2001, le pays a été divisé. Le gouvernement légitime de Gbagbo a été limité au Sud, mais le pays a été divisé par une ligne militaire fourni par la Force française, Licorne, et les Casques bleus des Nations Unies. Le Nord était libre de tout contrôle gouvernemental et tournait en vase clos avec ses propres structures et entreprises. Il était dirigé par des chefs de guerre de pacotille qui tiraient leur force de leurs bandes de mercenaires et autres rebuts sociaux qui ont créé des petits royaumes de leur propre cru qui opéraient sur un mode rapace. Ils ne payaient pas de taxes ni de loyer; ils ne payaient pas de droits et ne délivraient pas de services sociaux. Ils volaient tout ce qu'ils pouvaient trouver et les expédiaient hors du pays, habituellement via leur base au Burkina Faso. Au Burkina Faso, sous l'égide de Blaise Compaoré, ils ont été présentés aux acheteurs du Hezbollah et d’Al-Qaïda. La Côte-d'Ivoire possède des mines de diamant. L'extraction illicite du diamant dans la partie nord de Côte-d'Ivoire se poursuit et fournit un flux continu de diamant à Al-Qaïda, notamment Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). Il existe quatre grandes mines - Bobi, Diarabala, Séguéla et Tortiya. Les États-Unis ont envoyé une équipe de la CIA pour découvrir ce qui se passait, maintenant que Ouattara est théoriquement Président de la Côte-d'Ivoire. Le pays reste sous le contrôle des seigneurs de guerre et les rebelles qui ont maintenant de faux titres et des ministères. Ils gèrent la Côte-d'Ivoire en tandem avec le vaste clan népotiste de Ouattara. L'industrie du diamant est principalement contrôlée par deux seigneurs de guerre, Issiaka Ouattara, alias "Wattao" et Hervé Touré alias "Vetcho". Le diamant passe en contrebande principalement par le Mali et la Guinée avant de se retrouver sur le marché international à Tel-Aviv. Ces seigneurs de guerre sont l'épine dorsale de la nouvelle armée de Côte-d'Ivoire et sont étroitement liés au Premier ministre, Soro, le chef rebelle d’autrefois. Durant toute la période de division de la Côte d’Ivoire entre le Nord et le Sud par les Français le cacao, le bois, le café et d’autres produits du Nord ont été expédiés vers le reste du monde via le Burkina Faso. Blaise Compaoré et son frère prennent une commission sur tout ce qui passe à travers le pays. Blaise Compaoré offre également aux malfaiteurs un refuge au Burkina Faso où ils opèrent en toute impunité. Puis, avec les insurrections au Mali, en République centrafricaine et au Niger, M. Compaoré a été appelé à agir pour ses maîtres français dans l'organisation de paiements de rançons et aider à négocier des accords politiques avec ses autres clients et partenaires de crime d’Al Qaida, Très peu de gens en Afrique de l'Ouest verseront une goutte de larme à sa chute. C’est déjà un miracle que cette chute ait mis tant de temps à survenir Dr. Gary K. Busch trad. Binason Avèkes