« Jusqu’à jeudi matin, ils demandaient le retrait de ce projet de loi et le départ de Compaoré à la fin de son mandat, fin 2015. Mais au cours de la journée de jeudi, marquée par des heurts qui auraient fait une trentaine de morts et des dizaines de blessés, le discours s’est radicalisé. Désormais, les insurgés exigent le départ immédiat du président. » Il a fallu lire entre les lignes pour exhumer cette information importante dans Libération. Quant au Journal français le Monde service minimum sur le bilan de la répression du peuple burkinabè par les hommes du dictateur assassin Blaise Compaoré. Pourquoi la grande presse occidentale est très discrète sur le bilan de la répression du 30 octobre, entre euphémisme et dénégation, comme elle sait le faire en Iraq et en Libye ? Qui protège le dictateur Burkinabè. Non content d’avoir assassiné Thomas Sankara, Blaise Compaoré vient d’ajouter à sa liste noire trente autre jeunes Burkinabè assassinés par des tueurs à sa solde ! Les Africains ne sont pas des moutons ou des poulets qu’on sacrifie sans suite et dans le monstrueux silence des intérêts égoïstes. Dans le Pays même la détermination du peuple est forte. Zéphyrin Diabré, le chef de l’opposition déclarait hier soir : « Chers compatriotes, chers Burkinabè, il y a de cela quelques instants, l’opposition politique avait exigé le retrait pur et simple du projet de la loi portant modification de l’article 37 et l’abstention du Président Blaise Compaoré de toucher à la Constitution. Depuis lors, les choses ont dramatiquement évolué. Les informations qui nous sont parvenues font état de ce que des dizaines de morts jonchent les rues de la capitale et du pays. Face à cette escalade barbare, l’opposition politique, ici, solennellement, exige la démission pure et simple du président du Faso, Blaise Compaoré. » Après ce bain de sang, après ces trente morts tombés au champ d’honneur et des dizaines de blessés graves, chaque seconde passé par Blaise Compaoré sur son trône usurpé est un affront à la dignité et à la liberté des Burkinabè et des Africains. La révolution Burkinabè, qui est une aube de la Révolution africaine, doit aller à son terme. A bas Compaoré ! Mort à l’Assassin et à ses soutiens ! Burkinabè, la lutte continue ! Aminou Balogoun |
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.