SOUTIEN SANS RESERVE AU COMITE DE LUTTE DES CATHOLIQUES DU DIOCESE DE COTONOU. Par Olympe BHÊLY-QUENUM J’ai lu avec un grand intérêt le texte du Comité de lutte des catholiques du diocèse de Cotonou ; je salue et soutiens vivement le courage de son Porte-parole, Adonkpodoté Épiphane, qui, grâce à sa parfaite maîtrise de la langue française, a administré des volets de chicotte à Monsieur l’abbé Goudjo qui devrait se recycler ; je ne sais pas si cet piètre ecclésiastique est un descendant de Maître Gustave Goudjo que j’avais connu, qui m’a écrit, m’a reçu chez lui, à Gléxwé, dans sa belle demeure près du marché Kindji ; s’il y a pu avoir quelque lien entre lui et l’abbé, je prierais son lémure de hanter les nuits du prêtre, de le tourmenter, voire le chicoter. Quant au Monseigneur Ganyé, l’homme que je suis et qu’aimait le très regretté Cardinal Codjo, Bernardin Gantin, n’a aucune considération pour lui : on avait dit que les musulmans soutenaient Monsieur Thomas Boni Yayi qui les finançait ; on m’a affirmé que l’Eglise catholique ne collaborait pas avec Mammon ; que ce soit à titre personnel ou non, le prélat de Cotonou a compromis l’Eglise catholique du Bénin ; le Nonce apostolique devrait alerter le Pape François ; mais sans détour, je suggère aux Béninoises et Béninois de sortir massivement de l’église et d’aller prier dans la rue, si Monseigneur Antoine Ganyé ou le R P Goudjo dit la messe. Je suis convaincu que feu mon cousin germain, Codjo, Benoît Alphonse Quenum ne les laisserait pas intacts s’il était encore de ce monde. Un jésuite m’a récemment rendu visite ; nous évoquions la situation au Bénin quand il m’a envoyé ex abrupto la Genèse en disant que Dieu a regretté d’avoir créé l’homme ; vieux lecteur de la Bible, voire hébraïque et celle de Gutenberg présentes dans ma bibliothèque, j’ai sursauté avant de recourir au texte :cf. Genèse II. Déluge : «Yahvé vit que la méchanceté de l’homme était grande sur la terre et que son cœur ne formait que de mauvais desseins à longueur de journée. Yahvé se repentit d’avoir fait l’homme sur terre et il s’afflige dans son cœur. » Que font dans l’Eglise Monseigneur Ganyé et l’abbé Goudjo qui cautionnent un dictateur qui, ayant déjà du sang sur les mains et le visage, a déclaré qu’il mettrait le Bénin à feu et à sang, ensuite, puis, dans un temple évangéliste du Nigeria, a demandé de pardonner Boko Haram avant de retourner sa veste ? La misère taraude le pays à la tête duquel il s’est acagnardé par une forfaiture ; dans Lettre diocésaine n°126, Monseigneur Pascal N’KOUÉ, Evêque de Natitingou, avait fustigé le gouvernement de Monsieur Thomas Boni Yayi en soulignant la pauvreté des paysans, la situation sans précédent des ménagères du Septentrion, la dégradation de l’enseignement des jeunes, etc. Archevêque de Cotonou, Monseigneur Antoine Ganyé et l’abbé Goudjo n’en ont cure ; Dieu doit être bien triste en les voyant célébrer la messe et distribuer la communion, tandis que du fond de leur cœur ils honorent celui qui a mis le pays sur les rotules, à plat ventre la jeunesse qui s’enracine dans la délinquance. « Heureux le riche qui ne court pas après Mammon », dit le texte hébreu, mais voici le Christ (cf. Luc 16, 13) :
« Nul serviteur ne peut servir deux maîtres ; ou il haïra l’un et aimera l’autre, ou il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez servir Dieu et l’Argent. » Le cardinal Bernardin Gantin à qui tel ou tel prélat aimerait bien succéder sans en avoir ni l’intelligence, ni le courage politique m’avait dit à un moment très critique de sa vie: « To o do gbi gbà wè […] To o gbà … Olympe, je te connais, je sais que tu ne baisseras jamais les bras. » Je vieillis mais jamais je ne baisserai les bras dans mon combat pour la culture, le social, les droits de l’homme, l’enseignement et la dignité, le combat des syndicats face auquel un curé a osé parler de « tolérance ». J’ai ri en pensant à une riposte de Paul Claudel : « la tolérance, il y a des maison pour ça ! »
Devrais-je demander à l’archevêque de Cotonou ainsi qu’à l’abbé Goudjo de lire ou de relire le Ps 37 ? En y recourant j’ai constaté mes soulignages de 1954 ![1] :
« Ne jalouse pas les artisans de fausseté, vite comme l’herbe ils sont fanés, flétris comme le vert des prés. »
« L’impie complote contre le juste et grince des dents contre lui ; le Seigneur se moque de lui, car il voit venir son jour. »
« Les malfaisants seront détruits à jamais et la lignée des impies exterminée. »
« J’ai vu l’impie forcené s’élever comme un cèdre du Liban ; je suis passé, voici qu’il n’est plus ; je l’ai cherché, on ne l’a pas trouvé. »
* Fils de Grande Prêtresse vodunci, chrétien catholique, Franc-Maçon de l’obédience anglaise, je n’ai rien d’un grenouille de bénitier ; qu’à cela ne tienne, j’invite mes compatriotes à lire le texte du « Comité de lutte des catholiques du diocèse de Cotonou »; ensuite, à méditer les citations ci-dessus ; Monsieur Thomas Boni Yayi devrait en faire autant s’il n’a pas peur des vérités qui figurent dans la Sainte Bible. Olympe BHÊLY-QUENUM
[1] C’était l’année où j’écrivais Un Piège Sans Fin, une de mes « thématiques relativement éculées », selon Monsieur le professeur Florent Couao-Zotti ; aux innocents les mains pleines, ce roman publié le 20 avril 1960 est toujours en vente, suscite des mémoires de maîtrise et des thèses de doctorat.
|
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.