Yayi Boni étant allé à une de ces séances de prière dont il est accoutumé à la chapelle de la présidence nigériane à ABUJA a, dans une déclaration qui se voulait mystérieusement spirituelle, demandé aux Nigérians et à leur président de pardonner BOKO HARAM pour les atrocités qu'il commet. Au nombre de ces atrocités figuraient l'explosion de NYANYA qui a causé la mort de plus de 70 personnes et plus d'une centaine de blessés, mais aussi le kidnapping de 200 lycéennes. Notre président, dans l'ivresse de son week-end évangélique à la chapelle présidentielle d’ABUJA --du reste, sous ce rapport, il doit prier pour que Jonathan reste au pouvoir après 2015, car le prochain président du Nigéria ayant toutes les chances d'être de confession musulmane, ces week-ends évangéliques risquent de faire long feu -- notre président bienheureux jouait volontiers les doux Jésus. Il donnait ce faisant et en toute connaissance de cause une onction religieuse à son parti-pris de l’impunité sans laquelle lui et ses semblables seraient ruinés. Ses interlocuteurs nigérians devraient être émus et intrigués d'entendre cette exhortation christique de la bouche du président d'un pays voisin, frère et… parasite. |
Sans doute lors de son prochain week-end évangélique à ABUJA, M. Yayi demandera-t-il encore l'absolution de ses pauvres pécheurs de BOKO HARAM, qui « ne savent pas ce qu'ils font. » Pendant ce temps, notre doux Jésus national n'entend surtout pas pardonner à ses présumés empoisonneurs ou comploteurs politiques, accusés de coup d'état. Il les maintient en prison depuis des mois en violation de la loi. Et, la cour suprême toute à ses bottes vient, par une cassation laborieuse, de relancer la machine judiciaire d'un procès qui s'éternise, un procès où les notions de paix, d'oubli et de pardon semblent ne pas avoir leur place. Aminou Balogun |
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