La communication stupide de l'Occident bien-pensant--les États-Unis en tête--revient avec un de ces consensus transactionnels creux et absurdes dont elle a le secret ; faits de rodomontades et de choses dont on se persuade sans demander l'avis des autres ; puisqu'on entend dire que « le G7 ne reconnaîtra pas l'annexion de la Crimée ». Or la Crimée n'est pas en quête d'une reconnaissance internationale. La Crimée est comme une jeune femme kidnappée chez un amant indigne, et qui, à la faveur de certaines circonstances, a recouvré sa liberté et est rentrée au bercail. La Crimée est devenue partie intégrante de la Russie. Décision actée à la fois par le référendum de sécession--qui ressemble à ce qui s'est passé au Kosovo, à ceci près que le Kosovo assume sa souveraineté internationale--et par le parlement russe qui a entériné l'inclusion volontaire de la république de Crimée à la Russie. Dans ces conditions, circulez, il n'y a rien à reconnaître !
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Après tout, les États-Unis n'ont pas eu à reconnaître l'appartenance de la Tchétchénie à la Russie, alors en quoi leur reconnaissance de l'appartenance de la Crimée à la Russie changera quoi que ce soit à la donne politique et géopolitique ? Est-ce que la Russie ou la Chine a reconnu l’appartenance du Colorado aux États-Unis ?
L'Occident bien pensant et adepte cynique du deux-poids-deux-mesures ne doit pas surestimer l'effet réel de ses fantasmes hémiplégiques.
Aminou Balogun |
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