Les Français et le Mythe de la vie Privée

Les Français sont un peuple de mystificateurs qui se mystifient eux-mêmes, mystifient les autres, vivent et abusent des mythes. Avant l'incident mondial de DSK, il y avait le mythe de sa séduction supposée seriné par les média du pays qui le faisaient passer pour un séducteur. Mais aux États-Unis, du jour au lendemain, le séducteur est devenu un violeur. Tout le monde y a perdu son latin, et incontinent, les mêmes l’ont diabolisé sans demander leur reste. Comme le montrent les frasques supposées de M. Hollande,--qui ne sont du reste pas démenties sur le fond--, on nous rebat les oreilles d'un autre mythe : celui du droit à la vie privée. Les sociologues, les anthropologues, les philosophes mais aussi les juristes ont toujours glosé, et gloseront à l'infini sur les rapports entre privé et public. Espace privé et espace public. Mais de même que l'opposition entre morale et éthique, il ne faut pas faire de cette dualité un prétexte visant à cacher des turpitudes ou des irrégularités. Sinon nous explose à la figure la relativité de cette dualité, son caractère hypothétique et non catégorique. Public et privé sont comme les deux faces d'une même médaille. Le droit à la vie privée ne vaut que si cette vie est conforme. Sinon un terroriste qui fabrique une bombe dans sa chambre à coucher ne doit pas être embêté par la police, tant qu’il n’a pas transporté son joujou dans l’espace public. Un musulman peut bien égorger un mouton dans sa baignoire sans que la seule idée de cette pratique suscite le tollé des non-musulmans. La conformité -- à ne pas confondre avec conformisme -- de la vie est ce qui garantit le droit à son caractère privé. Auquel cas ce droit pourrait couver des pratiques, des entreprises ou des actes dont les conséquences ne sont plus privées. Par exemple si un homme d'État déguisé en homme ordinaire était braqué par des

voleurs au moment où il allait jouir de « sa vie privée », qui pourrait défendre valablement qu'il n’y a là que des faits privés ? N’y aurait-il pas une conséquence entre cette vie privée et la vie publique ? Le droit à la vie privée n'est pas une licence à faire des choses dont on pourrait rougir si par mégarde elles étaient exposées au regard public. La vie privée c'est le droit de faire des choses dans son intimité qui sont en général semblables à ce que tout le monde fait, à ce qui est attendu de nous, de par notre rang, notre statut, notre image ou à ce que font les autres dans des circonstances semblables dans leur intimité. J'ai le droit de fermer la porte des toilettes et de m’y retrouver seul dans mon intimité. Mais si, parce que cette intimité est un droit culturellement compris( il y a eu des époques et des endroits où on ne s’enfermaient pas aux toilettes) on en prend prétexte pour y aller sodomiser son cochon d'Inde, alors bien sûr, la revendication du droit à la vie privée n'est qu'un masque grossier, et son usage collectif tel qu'on a conditionné les Français à le débiter de façon hydraulique, un mythe de façade ou de dénégation. Ahandessi Berlioz

Comments

[Rédigé par : Coovi]

A force d’aller sur le terrain africain et de fréquenter les dirigeants africains, M Hollande copie-t-il déjà quelques aspects de leurs vices et mœurs dissolues, faites de polygamie, le droit de cuissage généralisé, l'inceste ...?