Le gros problème du lobby homosexuel c'est la naturalisation d’un choix ou à tout le moins d’une orientation sexuelle dont le caractère naturel est sujette à caution. C'est pour cela par exemple que dans ce monde en perte de repère moral où l'institution du mariage est complètement dévalorisée, le lobby homosexuel se bat pour avoir le droit au mariage en Occident. Cette reconnaissance sociale est le premier pas sur le chemin de la naturalisation. La philosophie de l'éthique homosexuelle est que c'est l'homme lui-même qui se choisit, et choisit de ce fait son mode de vie et non pas un carcan de la nature dans lequel on serait enfermé. Bien que cette philosophie n'ait rien de naturel, le lobby homosexuel cherche pourtant une caution naturelle à sa cause. Comme suivant l’idéologie raciste des occidentaux, les Africains sont une race qui n'est pas entrée dans l'histoire, les Noirs d’Afrique sont perçus par les Blancs comme ayant partie liée avec la nature, des êtres entièrement empêtrés dans la nature. C'est pour cela que le lobby homosexuel a décidé de porter la lutte pour la naturalisation de cette orientation sur le terrain africain. Si les gens que l'on tient pour naturels sont impliqués dans la problématique de l'homosexualité, s'ils doivent, au rebours de leur culture, de leur croyances et de leur pratiques prêter flanc à toutes les polémiques et passions que suscite l'idéologie homosexuelle dans les sociétés occidentales alors n'est-ce pas là une formidable caution au bien-fondé naturel d'une idéologie et d'une culture qui, quoi qu'on dise, n'ont rien d'universel ? Ne serait-ce pas une caution anthropologique à une culture qui jusque-là était confinée dans les sphères ethnologiques ou sociologiques en Occident ? Et cette campagne d'africanisation de l'homosexualité ne vise pas forcément dans une démarche protreptique à faire expressément des ravages dans les sociétés africaines. Dans un premier temps, il ne s'agit pas de révéler l'authenticité de l'orientation homosexuelle en Afrique mais d’utiliser le terrain africain pour faire la publicité à une orientation psychologiquement, moralement, philosophiquement et surtout anthropologiquement étrangère à sa mentalité. Cette publicité s’inscrit dans une démarche tous azimuts de légitimation de l'idéologie homosexuelle. En Occident, comme l'illustre la récente loi du « mariage pour tous » en France, le but est d'obtenir par la loi la légitimation sociale. Loin de toute idée d'oppression qui n'a pas vraiment de sens en Occident, le mariage pour tous n'est pas une fin en soi mais un moyen de légitimation sociale dont a besoin l'idéologie homosexuelle pour parachever le procès de sa construction. En Afrique, continent de la nature par excellence, qui a une longue histoire et une actualité d'oppression, l'importation et la diffusion de l'idéologie homosexuelle, en s'appuyant sur les données éthiques et politiques propres aux Africains, ne visent en dernier ressort que sa légitimation naturelle. Parmi les formes diverses d’oppressions qui ont marqué et marquent l'histoire, la société et la condition africaines, il s'agit d'y adjoindre la problématique homosexuelle et de la constituer en fait social crédible, susceptible de prendre souche. Il s'agit de naturaliser le débat sur l’homosexualité en Afrique dans le but d'en tirer prétexte pour la naturalisation idéologique de l'homosexualité elle-même. Cette africanisation de l'homosexualité est à elle seule déjà un viol symbolique, indépendamment de la réalité des pratiques qu'elle pourra modifier. Car elle contribue à faire la publicité d'une orientation sexuelle dont les tenants, sous prétexte de mettre fin à l'oppression d'une minorité, ne cherchent en fin de compte qu’à en construire l'existence. Que ce soit à travers l'exigence du droit au mariage--institution désuète et peu prisée par les libéraux et autres gauchistes qui portent la cause homosexuelle en Occident --ou l'africanisation de l'homosexualité à laquelle les sociétés africaines sont soumises par chantage politique et diplomatique actuellement, le procès est d'abord existentiel avant d'être politique et humanitaire. Face au sous-développement du continent africain, à son retard socio-économique, sa situation de continent exploité, soumis à des guerres de manipulation politique à motivation exogène, des maladies endémiques de toutes sortes, des génocides, des famines, l'impudeur aveugle avec laquelle les Occidentaux exportent la problématique de l'homosexualité sur le continent africain en dit long sur le but de leur opération. Ils ont très peu le souci de l’Afrique et des Africains. Car pour si peu qu’ils aient le souci de l’Afrique et de ses habitants, comment pousser des peuples et des sociétés qui ont plus d'un siècle de décalage socioéconomique par rapport à eux à faire des choses qui, il y a encore quelques dizaines d'années, étaient considérées comme choquantes pour la grande majorité des occidentaux ? Pourquoi ne pas respecter la sensibilité des Africains eux-mêmes et leur liberté de choisir sur ce sujet si délicat l'opportunité de les considérer ? Mais la pression occidentale se comprend fort bien au regard de l'objectif visé : il s'agit avant tout d'exploiter la double représentation de l'Africain comme détenteur du pôle de la nature et race opprimée par excellence pour apporter à l'idéologie homosexuelle à la fois la légitimation et la caution dont elle a besoin pour se constituer. Légitimation du caractère naturel d'une orientation dont l'universalité est sujette à caution ; et caution pour l'identité d'opprimés que procure le continent noir dont l'histoire est synonyme d'oppression.
Prof. Cossi Bio Ossè
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Ne trouvez-vous pas curieux qu'on fasse toujours du bruit ( en somme de la pub) autour de l'homosexualité en Occident mais que jamais aucune sociologie, aucune statistique ne nous donne le pourcentage d'homosexuels dans les sociétés occidentales ? Que ce soit en France, en Grande Bretagne ou aux USA, ils ne donnent jamais la proportion. Soit parce qu'on découvrira que le pourcentage ne vaut pas tout le bruit qu'on fait, soit parce la question n'est pas quantitative mais plutôt idéologique... Soit parce qu'on a peur de voir que ce nombre pourrait être à terme fatal pour les chances de renouvellement de la population, vu qu'aucune population humaine ou animale ne se renouvèle par la sodomie...
Rédigé par : B.A. | 21 janvier 2014 à 10:04
Regard pertinent étayée par "l'usage" (d'aucuns diraient l'instrumentalisation ) de la haute figure de C.T. pour "naturaliser" la cause comme le dit si bien Mr Cossi Bio Ossè.
Rédigé par : Thomas Coffi | 18 janvier 2014 à 18:50