La Dualité Crapuleuse de l’Action Française en Afrique

Ce climat de guerres picrocholines qui caractérise plus que partout ailleurs la zone francophone d'Afrique est l'héritage des années Foccart-Mobutu-Houphouët-Bongo-Bokassa, avec leur cortège d'interventions paternalistes, où la gendarmerie politique française agissait sans complexe sur le continent,  fomentait à longueur de temps coups  et contre coups d'État. Les rivalités et les instabilités endémiques au Zaïre, en Côte d'Ivoire, au Congo, au Togo,  au Niger, au Mali,  en Centrafrique, ou ailleurs dans la zone francophone n'en sont que les reliques ou les séquelles logiques. Ainsi de la Côte d'Ivoire à la Centrafrique en passant par le Mali, la France est de loin ou de près à l'origine des affrontements et conflits armés dans ces colonies d'Afrique qu'elle n'entend pas abandonner malgré le miroir aux alouettes des indépendances ; puis ensuite, elle demande

mandat au Conseil de Sécurité des Nations Unies pour y intervenir et imposer ce qu'on pourrait appeler la pax franca. Façon de relancer objectivement le statut de dépendance de ces pays, et d'y prolonger le règne de sa mainmise à peine néocoloniale dans la mesure où la colonisation n’a jamais cessé depuis plus d’un siècle. En somme, pour continuer à coloniser l'Afrique d'une manière scandaleuse et immorale, la France, les Français qui ont un haute idée de leur intelligence, s'en donnent à cœur joie de jouer les pompiers pyromanes. Amida Bashô