Quand serons-nous libres ? Lorsque nous ne parlons pas notre propre langue et n’écrivons pas dans notre propre langue ?
Quand serons-nous libres ?
Lorsque que le bon chef de l'État pour notre pays est celui qui obéit servilement au diktat des blancs, à commencer par celui des dirigeants de l'ancienne puissance coloniale…
Quand serons-nous libres ?
Alors que, dans notre système soi-disant démocratique, même l'opposition est obligée de s'abriter sous l'aile des O.N.G. ou des milieux d'influence des puissances coloniales…
Quand serons-nous libres ?
Lorsque ceux qui se disent journalistes chez nous n'ont le choix que de se vendre au pouvoir en place lui-même vendu aux blancs, ou de se vendre directement aux blancs en leur léchant le cul pour se protéger des foudres locales ou se faire moyennant salaire les relais de l'influence néocoloniale…
Quand serons-nous libres ?
Lorsque dans leur posture de parleurs ou de discoureurs, nos hommes politiques, nos communicateurs, à leur corps défendant, adressent potentiellement leurs discours et leurs paroles aux blancs pour les laisser savourer leur rhétorique simiesque avant de les adresser à leurs congénères…
Quand serons-nous libres ?
Lorsque nos meilleurs écrivains n'ambitionnent rien tant que d'écrire pour les blancs, leurs éditeurs, leurs jurys et leurs publics…
Quand serons-nous libres ?
Lorsque nous ne voyons pas le rapport de cause à effet entre tous ces travers de dépendance et notre condition de race singulièrement dépendante…
La liberté étant avant tout mentale ;
au vu des renoncements et concessions symboliques qui régissent notre être-là parodique ;
au vu de l’inconscience abracadabrante et bestiale avec laquelle nous assumons notre condition sans demander notre reste : « Quand serons-nous véritablement libres » ? N’est-ce déjà pas trop nous demander ?
Berlioz Ahandessi
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