Le combat désespéré de Yayi Boni. Désespéré parce que condamné à l'avance par l'histoire. Tout le monde sait en effet que ce n'est pas les nordistes ou les collinards incompétents et médiocres que son régime, à l'instar et plus que celui de Kérékou, enfourne en masse et en toute anarchie dans nos diverses administrations pour leur assurer une rente à vie aux frais de l'État ; ce n'est pas disons-nous un nordiste ou un collinard en tant que tel qui relèvera le défi du progrès national, mais des Béninois compétents, ethniquement inodores et incolores. Ce n'est pas cette légion de religieux et d'évangélistes opportunistes dont le bonheur exubérant et égocentrique va de pair avec la misère de la multitude émotionnellement bernée qui va changer le destin de ce pays ; mais des citoyens libres, exempts de toute influence ou subornation spirituelle et dont la raison est un rayon dans le faisceau de lumière qui éclaire l'action collective. Ainsi, comme l'a fait remarquer avec pertinence et justesse le président Bruno AMUSU, ces combats surannés et cette culture rétrograde que Yayi Boni instaure à coups de diktat, de violation de la constitution et de mépris aveugle de la justice, ces combats mesquins sont condamnés à l'avance par l'histoire.
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Mais au-delà de cette évidente condamnation, la société politique et le peuple doivent veiller à placer devant ses responsabilités cet homme qui s'en donne à cœur joie de salir l'image du pays, cet homme qui n'hésite pas à l'enfoncer dans les ténèbres de la misère matérielle et morale, dans l'injustice et dans l'iniquité les plus scandaleuses. Yayi Boni doit être jugé ici et maintenant pour les crimes, politiques, moraux et économiques que son parti-pris régionaliste, corrupteur et corrompu, tyrannique et antidémocratique a occasionnés, sans parler de la longue rigole de sang que laisse son parcours de violence et de haine dans le champ désolé de la nation…
Aminou Balogun
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