Une analyse du Prof. Cossi Bio Ossè
Pour un homme politique sorti de nulle part comme Yayi Boni, en quête de terroir et épris de présidence à vie, le régionalisme est la voie royale, la solution idéale. Il se constitue à la fois par action interne et par réaction externe. L'action interne se réalise à travers le climat de préférence tribale, ethnique et régionaliste qui se diffuse dans les mille et un gestes et décisions de la vie politique de tous les jours. L'action externe est la réaction d'indignation des autres--ethnies ou régions laissées pour compte et frustrées par le climat de préférence ethnique et d'injustice nationale régnant. Cette réaction, attendue et provoquée, est traitée par le mépris et ce dans le but de confirmer implicitement la prépondérance ethnique ou régionaliste du président en quête de terroir et de région d'identification. Dans le cas de Yayi Boni il y a sous-jacent un faux discours de revanche ethnique, basé sur la réalité socio-économique et l'histoire. Et une justification qui tendrait à faire voir les actes de régionalisme comme des corrections volontaristes,
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ou une discrimination positive par rapport à des injustices ou des inégalités inhérentes à la société. Le pire de cette justification frauduleuse consiste à tenir les victimes ou les laissés-pour-compte de ce climat de préférence régionaliste comme méritant leur sort parce que jusque-là privilégiés, sinon responsables du déséquilibre que le régionalisme ne fait que tenter de corriger.
Prof. Cossi Bio Ossè |

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