La révision de la constitution est constituée en thème politique médiatisé, et tout le monde en parle --entre la provocation de la méthode Yayi qui pose mal le problème, avance le sujet sans débat, l'impose de façon insidieuse et les réactions éparses des citoyens--on n'en a fait la pitance socio-médiatique du peuple, comme si on était un État de droit de haute volée et que cela relevait d'une urgence cruciale pour le pays. Depuis quand les spéculations constitutionnelles sont la condition sine qua non du décollage économique et sociale des pays pauvres ? Si c’était le cas, ça se saurait. Toute cette agitation savamment orchestrée a au moins un avantage, une fonction certaine : c’est de se constituer en l'arbre qui cache la forêt de la médiocrité du gouvernement en place | | depuis 2006. Très astucieux, cette trouvaille, qui consiste à sortir du chapeau un sujet qui suscite polémique et réaction populaire, à défaut d'être réellement débattu, afin de ne pas avoir à répondre de la réalité d'une pratique foireuse du pouvoir, corrompue, médiocre, népotiste, régionaliste, clientéliste, propagandiste et manipulatrice des émotions religieuses du peuple…. Binason Avèkes |
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