Soutenons la Résistance des Combattants de Natitingou Contre la Dictature de YAYI BONI
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A L’OPINION NATIONALE ET INTERNATIONALE Dossier de persécution politique au Bénin : Cas de quatre détenus politiques de Natitingou. Ils sont quatre détenus politiques transférés de Natitingou à Missérété le 12 février 2013 dans des conditions dignes des régimes tyranniques. Nous y reviendrons. Origine des faits. En juillet 2010, le Conseil des ministres du gouvernement du Président YAYI Boni décide que la fête tournante du 1er août commémorant l’indépendance nationale aura lieu à Natitingou pour l’année 2011. Soit 13 mois avant la tenue de la fête nationale. Un Comité préparatoire est mis en place dirigé par le Secrétaire Général de la Présidence de la République, Monsieur OUIN-OURO ; et l’estimation des travaux s’élève à environ vingt (20) milliards. Les travaux devant durer entre trois(03) mois et deux (ans). Au mois d’avril 2011, soit quatre (04) mois avant le 1er août, les travaux n’avaient pas encore démarré. Les populations de Natitingou, tirant leçon de ce que dans les autres villes telles Abomey, Porto-Novo, Lokossa, Parakou, l’organisation de ladite fête a laissé un arrière goût amer du fait que les travaux n’ont jamais été exécutés à terme ou lorsqu’ils le sont, les réalisations sont défectueuses, les populations de la ville, chef lieu des départements de l’Atacora – Donga, qu’on reconnaît la plus déshéritée du Bénin décident de ne pas laisser les choses se passer à Natitingou comme il en a été dans ces villes qui l’ont précédée. Elles mettent en place un Comité de Développement de Natitingou (CDN) dont KASSA MAMPO professeur de philosophie dans les collèges, responsable politique et syndical bien connu, est le président. La liberté d’association est reconnue par la Constitution en son article 25 au titre des droits et des devoirs de la personne humaine.
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Le 27 avril 2011, une marche pacifique est dirigée (sous la conduite du CDN) sur la Préfecture de l’Atacora-Donga à Natitingou pour exiger du Gouvernement le démarrage des travaux. Le Préfet N’DAH SEKOU Gervais, représentant du Gouvernement, refuse de sortir de son bureau pour recevoir la motion des manifestants. Un nouveau rendez-vous est pris de reprendre la manifestation si au bout d’une semaine, le gouvernement ne réagit pas positivement. Comme le préfet, le gouvernement fait la sourde oreille face aux revendications des populations. Le 04 mai 2011, ainsi que prévu, une nouvelle marche est effectuée sur la préfecture par plus de dix (10.000) mille personnes. La marche est pacifique. Le Préfet ne fait pas signe de présence pour recevoir cette foule de ses administrés. Le Secrétaire Général de la Préfecture reçoit la motion des manifestants et les félicite. Mais quelle ne fut pas la surprise des manifestants à la fin de la marche. Avant leur retour, la gendarmerie de Natitingou avait saisi et déposé les motos des manifestants au commissariat central de cette ville. Elle conduit les manifestants à cette unité pour réclamer leurs motos. La police refuse de remettre les motos et fait de la résistance ; la tension monte ; le commissaire central Baguidi KOTO YERIMA donne l’ordre à sa troupe de disperser les manifestants. Des grenades lacrymogènes sont utilisées contre la foule. Les manifestants résistent et persistent dans l’exigence de voir restituer les motos confisquées. Le même commissaire donne encore une fois l’ordre de tirer sur les manifestants inermes. Les policiers visent les manifestants et leur tirent dessus à balles réelles (fusils AKM) comme un chasseur ferait des lapins en brousse. Toute la journée a été une scène de chasse à l’homme à travers la ville de Natitingou : les gendarmes, les policiers et les militaires bastonnent tout sur leur passage ; ils tirent des coups de feu partout même devant les églises et les hôpitaux.
Bilan Un mort : El HADJ KOUABI Fawaz, atteint d’une balle dans la nuque. Transporté au CHD de Natitingou, il succombe à sa blessure. Son cadavre est déposé à la morgue. Fawaz est un jeune conducteur de taxi-moto âgé d’environ 20 ans. La furie répressive de la soldatesque fait également plusieurs blessés. On dénombre une centaine d’arrestations. KASSA MAMPO figure au rang des personnes arrêtées. Le lendemain, 05 mai 2011, les personnes arrêtées y compris KASSA MAMPO sont libérées sous la pression populaire qui ne faiblissait guère. Peu de temps après, sans autopsie, et avec la pression du Préfet sur ses parents, la dépouille de Fawaz sera inhumée à l’insu des populations. Quelques remarques On saura plus tard que le 03 mai 2011, donc à la veille de cette deuxième manifestation, le préfet a signé une réquisition exceptionnelle autorisant d’ouvrir le feu sur les manifestants. Le jour même du crime, c’est-à-dire le 04 mai 2011, le commissaire de police Baguidi KOTO YERIMA reconnaît, urbi et orbi, sur les médias de la place à savoir Canal3, Radio Parakou et Nanto Fm que c’est lui qui a donné l’ordre de tirer. Poursuivons, après ces brèves remarques, la narration des faits. Au lieu que la justice poursuive le Préfet et le Commissaire de police comme commanditaires et les policiers ayant tiré sur la foule occasionnant ainsi la mort de Fawaz et les blessures sur d’autres personnes comme les exécutants et donc co-auteurs du crime commis, c’est plutôt à une parodie de justice qu’on assiste contre ces détenus et la population de Natitingou. Ainsi, quelques jours après ce crime dans le cadre d’une répression préméditée et organisée, Philibert SABI YERIMA est arrêté par la police au motif d’ « incitation à la rébellion et destructions de biens publics et privés ». Le juge d’instruction du 2ème Cabinet du tribunal de première instance de Natitingou, LIMOHAN, le libère mais le poursuit sans mandat de dépôt. Le Procureur de la République Orou GADO fait appel de cette décision de mise en liberté du prévenu Philibert SABI YERIMA. La Cour d’Appel de Parakou déboute le Procureur GADO. On pouvait penser que la sagesse et la noblesse du métier inspireraient alors les juges pour cesser les tracasseries et la torture contre ceux qui étaient en fait visés par le crime prémédité. Erreur ! Le 23 mai 2011, KASSA MAMPO Nagnini Gilbert, président du CDN est arrêté à son domicile à 6h30 du matin par la police pour « outrage et incitation à la rébellion et menace de mort verbale contre la police ». Le plaignant n’est personne d’autre que le commissaire de police de Natitingou. Celui-là même qui a reconnu le jour du crime et devant le monde entier que c’est lui qui a donné l’ordre de tirer. KASSA MAMPO, après cette lâche arrestation au petit matin, sera présenté dans la soirée au Procureur de la République. Deux heures d’attente pour ce prévenu, fortement gardé par un détachement conjoint de policiers et de gendarmes. C’est finalement après 20h de la nuit que le Procureur de la République annonce le renvoi du prévenu KASSA MAMPO à la gendarmerie pour une nouvelle comparution devant son cabinet le jeudi 24 mai 2011. Motif : carence et zèle du Commandant de la brigade territoriale de Natitingou, MADOGO TIA René qui, dans la procédure préliminaire, n’a pas cru devoir entendre sur procès verbal le Commissaire de police de Natitingou qui s’est constitué plaignant. Jugé le 31 mai 2011, au cours d’une audience qui a duré de 10h à 17h, il fut relaxé purement et simplement des fins de poursuites sur défense de Me Laurent MAFON et de Me Aboubakar BAPARAPE, Avocats de l’ODHP. Le 03 juin 2011, la famille de Fawaz dépose formellement une plainte entre les mains du Procureur de la République pour assassinat de leur fils. Cette plainte est restée sans suite jusqu’à ce moment où nous relatons les faits. Le 12 septembre 2011, le procureur de la République ouvre une information au 2ème cabinet d’instruction du Tribunal de première instance de Natitingou pour rébellion, atteinte à la propriété mobilière d’autrui contre KASSA MAMPO, Philibert SABI YERIMA et SABI YERIMA Ignace. Le juge du 2ème cabinet d’alors, le président LIMOHAN passe outre les réquisitions du procureur de la République tendant à placer les inculpés sous mandat de dépôt. Le procureur Orou GADO fait appel devant la chambre d’accusation de Parakou. La chambre d’accusation, dans un arrêt, confirme l’ordonnance de refus de mise sous mandat de dépôt du juge d’instruction. Depuis lors, l’affaire s’est comme tassée et plus aucune tracasserie n’a été notée contre les populations de Natitingou et les responsables du CDN, jusqu’au 12 mars 2012. Il convient de préciser qu’entre temps, le juge Eric M. AHEHEHINNOU est affecté de Ouidah ? à Natitingou et remplace le juge LIMOHAN au 2ème Cabinet. LIMOHAN étant muté à un autre poste au Tribunal de Natitingou. Ceci explique-t-il cela ? Toujours est-il que le 12 mars 2012, le président du CDN, monsieur KASSA MAMPO Nagnini, est convoquée par le nouveau juge du 2ème cabinet,Eric Marcel AHEHEHINNOU. Alors, le 12 mars 2012, l’instruction n’ayant pu avoir lieu, une nouvelle convocation est remise à KASSA pour le 22 mars 2012, date à laquelle il se présente devant le juge du 2ème cabinet avec Me BAPARAPE, son avocat. Me BAPARAPE et son client KASSA MAMPO attendent de 09 h à 20 H 30 sans avoir été reçus par le juge. Une troisième convocation lui fut remise pour le 26 mars 2012. A cette date, il comparait seul sans son avocat, qui devait regagner d’urgence Cotonou pour la défense d’étudiants poursuivis devant le tribunal de Calavi (à 600 km environ de Natitingou). KASSA MAMPO regagne chez lui libre après son interrogatoire. Le 05 avril 2012, des membres du bureau du CDN à savoir, le président KASSA MAMPO, le vice-président DASSAGATE Dieudonné, le trésorier DOKO Habib et Paul FARADITO qui n’est pas membre du bureau du CDN furent tous convoqués par le juge AHEHEHINNOU. Ils retournèrent chez eux après leur interrogatoire. Le 20 avril 2012, Ignace SABI YERIMA est arrêté et inculpé puis libéré. Le 11 juillet 2012, la population organise un sit-in au tribunal de Natitingou contre les tracasseries policières et judiciaires et adresse une lettre ouverte au Président du Tribunal pour le départ du juge AHEHEHINNOU. Le 12 juillet 2012, comme en réponse, KASSA MAMPO est arrêté à son poste de travail vers 17h par la police munie d’un mandat d’amener du juge d’instruction. Sur ce mandat d’amener, il est accusé de rébellion. Il sera déposé à la prison civile de Natitingou. Mais ce mandat de dépôt porte le chef d’inculpation de meurtre de Fawaz. KASSA restera en prison jusqu’au 25 juillet 2012. Il sera libéré après les protestations diverses : grèves d’enseignants, manifestations de conducteurs de taxi, etc. Il y aura comme une accalmie de cinq mois. Puis, le 15 décembre 2012, Philibert SABI YERIMA est arrêté chez son père Ignace SABI YERIMA et déposé à la prison civile de Natitingou. Le mandat d’arrêt date de mai 2012. Notons que Philibert SABI YERIMA est employé à une agence d’assurance dans la ville de Natitingou depuis plusieurs années et il paraît pour le moins curieux qu’un mandat d’arrêt datant de mai contre lui ne soit exécuté que plus de six mois plus tard. Le 17 décembre 2012, il est conduit de la prison au cabinet du juge d’instruction AHEHEHINNOU qui le retourne en prison sous le prétexte de le confronter avec les membres du Comité de Développement de Natitingou, le préfet, le maire et les sages pour savoir qui a tué Fawaz. Ladite confrontation n’aura jamais lieu. Ce même lundi 17 décembre, Paul FARADITO est arrêté vers 12h et jeté en prison. Le lendemain, 18 décembre, Ignace SABI YERIMA, le père de Philibert est arrêté à son domicile vers 08h et libéré à 12h30. Il sera arrêté à nouveau dans la soirée et jeté en prison. Le juge AHEHEHINNOU lui demande des explications sur la mort de Fawaz. Ils sont privés de tout contact ; le Procureur de la République interpellé par l’avocat des inculpés ainsi torturés comme il apparaît dit n’avoir donné aucun ordre visant à les priver de visite et de contact. Le 10 janvier 2013, alors qu’on luttait pour la libération de Paul FARADITO, de SABI YERIMA Philibert et Ignace SABI YERIMA, sur demande du préfet et du procureur de la République, des CRS dépêchés depuis Cotonou débarquent à Natitingou pour dit-on, renfort aux fins de maintien de l’ordre. Le 11 janvier 2013, KASSA MAMPO est convoqué par le juge d’instruction en même temps que la mère de la victime (Fawaz) abattue le 04 mai 2011. A peine entre-t-il dans le bureau du juge qu’il est enlevé de force par un groupe de CRS puis mis dans un « Pick-up » de la police dont le conducteur, pour disperser la masse de gens qui protestait n’a pas hésité a foncer tout droit à vive allure sur elle. C’est à peine si le « Pick-up » n’allait pas écraser les gens sur son passage. KASSA est ainsi déporté vers où ni lui ni personne ne savait. En effet, dès huit heures, le Tribunal est gendarmé avec policiers CRS envoyés de Cotonou, des gendarmes dont beaucoup sont inconnus à Natitingou. Cette opération de terreur a suscité aussitôt une vive protestation. Quoique les protestataires se soient repliés, ils ont été poursuivis et dispersés par des tirs de balles réelles, tabassés et l’un d’entre eux du nom de AYABASS a été appréhendé puis libéré plus tard. Toutes les motos garées sur les lieux ont été ramassées et transportées au commissariat de police. KASSA MAMPO est ramené après à la prison civile de Natitingou. Le 14 janvier, 7 autres personnes sont arrêtées non sans être tabassées pour répondre à la question de savoir si elles sont ou non du CDN ou du Parti Communiste du Bénin, un parti légal. A chaque assaut contre les populations de Natitingou, cette question revient comme un leitmotiv mis dans la bouche des agents en armes. Elles furent jugées le 22 janvier 2013 ensemble avec l’Abbé DADANBADOU, Aumônier Adjoint de la prison civile de Natitingou, lui aussi arrêté et gardé, accusé de complicité de violation du règlement carcéral pour avoir accepté de transmettre un courrier des détenus privés arbitrairement de tout contact ; ils seront tous relaxés purement et simplement par la chambre correctionnelle de flagrants délits de Natitingou. Cependant, KASSA MAMPO, SABI YERIMA, père et fils et FARADITO dont le dossier est pendant devant juge d’instruction pour un meurtre dont les auteurs sont connus de tous sont maintenus en prison. On en était là, lorsque le mardi 12 février 2013, l’ordre de transfèrement sur la prison civile de Missérété fut mis à exécution par le procureur de la République sur ordonnance du juge d’instruction AHEHEHINNOU. La nuit, à 0h30 de ce mardi 12 février 2013, on fait sortir ces détenus de leur chambre en leur demandant de prendre seulement l’essentiel de leurs affaires. Quand ils sortent, il y a une haie de policiers et gendarmes armés au sol et sur les hauteurs. Le vieux SABI YERIMA en a gardé le douloureux sentiment de passage devant un peloton d’exécution. On ne leur dit pas où on les emmène, on n’informe pas non plus leurs parents. On les met à bord d’un « Pick-up » escorté d’un autre véhicule bourré comme le premier d’hommes en armes. Après une heure de route de Natitingou, lorsqu’ils arrivent à hauteur de Birni, l’escorte s’en retourne. Le « Pick-up » les déposera finalement vers 10h à la prison de Missérété, bourgade non loin de Porto-Novo et située à environ 600 km de Natitingou. Il faut dire que cet ordre de transfèrement et le débarquement des CRS a été motivé par les déclarations du président du tribunal, quelques jours plus tôt sur les antennes de la TV Canal 3 selon lesquelles KASSA MAMPO et les manifestants qui exigeaient la libération de leurs camarades détenus, auraient envahi son bureau avec une cinquantaine de personnes, lesquelles auraient menacé l’ensemble des juges du Tribunal de première instance de Natitingou de représailles si leurs camarades n’étaient pas libérés. Fausses déclarations qui prouvent une fois encore l’instrumentalisation de la justice. Notons par ailleurs que deux demandes de mise en liberté provisoire introduites par les inculpés, à la demande du juge AHEHEHINNOU lui-même sont restées sans suite. Toutes les investigations faites sur l’ordre de transfèrement, il ressort que les instructions proviendraient de la Présidence de la République via le ministère de la Justice. Remarques La prison civile de Missérété est à environ 600km de Natitingou. Elle a été construite comme centre carcéral de haute sécurité par les Nations-Unies pour accueillir les criminels de sang après les massacres survenus au Rwanda en 1994. On y a débarqué ces inculpés nuitamment et sans information préalable. Comme si même emprisonnés un homme ou une femme perd tous ses droits. Ces divers éléments, la distance, les traitements de déportés infligés aux inculpés et la qualité de cette prison montrent la volonté non voilé d’humilier ces détenus par des traitements inhumains, dégradants et infamants. Leurs visiteurs sont parfois humiliés puisque fouillés jusque dans leur intimité. Lorsqu’on revient aux manœuvres de la justice, on observe que dans ce dossier où les assassins sont connus, le juge AHEHEHINNOU notamment obéit à des ordres. Lors des interrogatoires, il lui arrive de demander aux prévenus si la manifestation du 04 mai était autorisée. Or, en la matière, c’est l’information qui est de règle et le maire informé avait fait assurer le service d’ordre par la police. Et ce n’est pas par hasard que le SG de la préfecture a délivré un satisfécit aux manifestants pour le sens de responsabilité et de l’honneur. Ensuite ce juge change les chefs d’accusation et a multiplié les procédures à son humeur où au profit des assassins comme le Commissaire KOTO YERIMA qui porte plainte contre les gens qu’il voulait assassiner en ordonnant les tirs à balles réelles. Il apparaît qu’on a affaire là donc à un dossier de persécution politique où la justice sert de couverture pour torturer des hommes probes en piétinant les libertés élémentaires. Qui sont ces personnes qu’on persécute ainsi ? Il s’agit de Nagnini Gilbert KASSA MAMPO (51 ans), Ignace SABI YERIMA (70 ans), Philibert SABI YERIMA (35 ans), Paul FARADITO (58 ans). KASSA MAMPO est président du Comité de Développement de Natitingou. Il est professeur de Philosophie, Secrétaire Général de l’Union syndicale départementale de la Confédération Syndicale des Travailleurs du Bénin et Secrétaire chargé de la Commission des lois de l’ODHP, Organisation de Défense des Droits de l’Homme et des Peuples. Il est par ailleurs un responsable connu du Parti Communiste du Bénin au sein duquel il a lutté et connu la prison pendant les années 1980 sous le régime dictatorial de Mathieu KEREKOU. Ignace SABI YERIMA, retraité du Trésor public, est vice-président de l’Union Nationale des Associations de Parents d’Elèves et Etudiants du Bénin (UNAPEEB). Philibert SABI YERIMA est agent d’Assurance à l’Agence NSIA de Natitingou. Il est incarcéré avec son père, cité ci-dessus. Paul FARADITO, agent retraité du développement rural, ex-Secrétaire Général Adjoint du SYNATRADER (Syndicat National des Travailleurs du Développement Rural) est animateur à Nanto FM. Il est également un militant connu du Parti Communiste du Bénin et ancien détenu politique. Leurs familles (femmes, enfants et ascendants) résident à Natitingou à environ 600km de Missérété où ils viennent d’être déportés. L’ODHP depuis le début des événements dénonce l’arbitraire contre ces détenus et les populations de Natitingou et alerte l’opinion. Elle a entrepris des démarches pour être reçue par la Ministre de la Justice, mais ses demandes d’audience sont restées lettres mortes. Néanmoins, elle a souligné dans ses demandes que ces personnes doivent être libérées pour comparaître comme témoins dans un procès contre les commanditaires et préposés du meurtre de Fawaz. Face à ces agissements arbitraires du juge qui obéit manifestement à des ordres venant d’ailleurs et manifestement du gouvernement comme il apparaît, l’ODHP lance un appel pressant à tous les démocrates, à tous les défenseurs des droits humains au Bénin et de par le monde afin qu’ils usent de toutes les pressions nécessaires pour obtenir du Président YAYI Boni, Premier Magistrat, Chef du Gouvernement, Chef des Armées, Ministre de la Défense, la libération immédiate et sans condition de ces nouvelles victimes de la répression politique dans notre pays. Pour ce faire, écrivez ou envoyez des pétitions à : - Monsieur Le Président de la République du Bénin, Cotonou, République du Bénin - Monsieur le Ministre des Affaires Etrangères, Cotonou, République du Bénin, - Monsieur le Ministre de la Justice, Cotonou, République du Bénin - Monsieur le Ministre de la Défense, Cotonou, République du Bénin Cotonou, le 07 mars 2013 Le Bureau Exécutif de l’ODHP Ce dossier a été envoyé : - Aux Organisations nationales des Droits Humains - Aux Confessions religieuses du Bénin - Aux Ambassades près la République du Bénin - Aux Organisations africaines et internationales des Droits Humains - Aux Institutions chargées des Droits Humains.
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