Accra, le 2 février, GNA - L'ancien président Jerry John Rawlings a salué l'intervention de la France et de la Communauté économique des Etats d'Afrique occidentale (CEDEAO) dans la crise malienne. Dans un communiqué publié par son bureau le vendredi, avec copie à l'Agence de Presse Ghanéenne (GNA), l'ancien Président déclare que l'intervention de la CEDEAO, en fournissant des forces et de la logistique pour aider à endiguer la situation au Mali, est on ne peut plus louable. Il est de notoriété publique, peut-on lire dans le communiqué, que les rebelles Touaregs sont depuis fort longtemps à la recherche d’une région autonome au Mali, et céder à leur demande pourrait ne pas être logique en raison de la situation multi-ethnique et culturelle de ce pays. Il est toutefois important que leurs doléances soient étudiées sérieusement dans le but de rechercher une solution durable qui satisfasse toutes les parties. Le communiqué souligne que la non-résolution de certains différends ethniques et culturels à travers l'Afrique a fait le lit des noyaux terroristes infiltrant des groupes identitaires, en leur offrant une voix et en les utilisant pour leurs intérêts égoïstes et leurs propres chapelles. «L'Afrique ne peut pas balayer d'un revers de main les questions ethniques non résolues qui peuvent potentiellement générer une activité terroriste en raison de la situation de vulnérabilité des communautés concernées» peut-on lire dans le communiqué. Alors que l'Union Africaine, la France et les membres de la CEDEAO continuent à mettre en commun leurs ressources pour résoudre le malheureux conflit du Mali, les principales parties prenantes, préconise le communiqué, devraient sérieusement envisager de trouver une solution politique durable à la question touarègue. «Essayons de résoudre les nombreux conflits ethniques qui existent dans nos divers pays en ayant présent à l’esprit que l’intervention militaire au Mali n'est pas une fin en soi encore moins la clef au problème touarègue » peut-on y lire en substance. L'ancien Président Ghanéen, dans sa déclaration, a invité la communauté internationaleà prendre les précautions nécessaires afin que son soutien au Mali ne contribue à exporter le terrorisme d'un pays à l'autre. La résolution du conflit au Mali, a-t-il fait valoir, ne doit pas ressusciter le problème ailleurs en poussant les Touaregs en lutte dans les pays voisins pour y semer les germes de nouveaux conflits dans une logique de spirale. «L'Union africaine, la CEDEAO et les autres parties prenantes doivent travailler de concert pour amener les insurgés à la table des négociations et faire en sorte qu'une solution viable et durable soit trouvée susceptible de maintenir la stabilité du Mali et décourager les terroristes qui cherchent à exploiter les problèmes ethniques pour semer la violence et la zizanie ». GNA
Amené et traduit par Adenifuja Bolaji
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