[COTONOU, BÉNIN] La richesse des ménages affecte fortement les décisions des agriculteurs sur l'opportunité d'utiliser des variétés améliorées de riz (IRVs), selon une étude, qui fait des recommandations sur la façon d'accroître l'acquisition, l'accessibilité et l'adoption des variétés améliorées. Des chercheurs du Bénin, du Ghana et du Nigeria ont recueilli des données auprès de 600 petits riziculteurs de plateau, de plaine et de rizières irriguées, choisis au hasard à travers le Nigeria. Ils ont constaté que les facteurs qui déterminent l'adoption de l’IRVs - de l’accès à l'éducation, à la richesse et au crédit, à la taille des exploitations ainsi qu’à l'accès aux organisations paysannes - varient considérablement entre les ménages riches et les moins riches « Notre étude a montré que l'adoption de l’IRVs dépend du statut sociale et financier du ménage producteur de riz », explique Aliou Diagne, économiste au Centre Africain du riz, au Bénin, et co-auteur de l'étude. « Les ménages plus riches sont plus susceptibles d'adopter l’IRVs que leurs homologues plus pauvres», dit-il. «Les riziculteurs les plus riches ont un meilleur accès aux ressources et sont peut-être plus en mesure de prendre des risques. De même, les technologies les plus coûteuses ne sont accessibles que pour -- et par voie de conséquences adoptés que par -- les agriculteurs les plus riches » L'adoption de l’IRVs a eu un impact positif significatif sur les revenus des ménages et sur la production de riz nigérian, affirme Monsieur Diagne. De plus, selon l’économiste, pour accroitre l'adoption de l’IRV par tous les agriculteurs, indépendamment de la richesse, il faudra un
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certain nombre de facteurs ou de conditions comme : l'amélioration de leur prise de conscience des avantages de l’IRV; une diffusion plus large des variétés IRV, l'investissement dans les programmes d'éducation des agriculteurs, en facilitant l'accès des agriculteurs au crédit, aux semences et aux organisations paysannes ; et enfin en leur offrant un meilleur encadrement par les agents de vulgarisation.
Monsieur Anastase Hessou Azontondé, chef du laboratoire de la science du sol, de l'eau et de l'environnement à l'Institut national de recherche agricole du Bénin, a déclaré que les résultats seraient « presque les mêmes » au Bénin, en particulier en ce qui concerne les déterminants de l'adoption et de l'intensité de l’IRV ". « Beaucoup d'efforts devraient être faits pour l'adoption des nouvelles technologies à hautes performances agricoles par les agriculteurs pauvres», a-t-il préconisé..
Amené et Trad. Binason Avèkes |
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