Conformément aux objectifs de l’association Survie, ce document se concentre sur le rôle de la France au Mali et aborde de façon moins approfondie le rôle des autres acteurs clé de la crise. Il ne s’agit pas de les dédouaner ou de faire porter à la France l’entière responsabilité de la crise au Mali.
Il s’agit de décrypter le rôle qu’a joué la France dans la genèse de cette crise et le jeu diplomatique qu’elle a mené pour une intervention militaire dont elle est aujourd’hui la principale force, à la lumière des enjeux français dans la zone.
Ce document a été élaboré collectivement par des militant-e-s de Survie qui suivent la situation au Mali depuis plusieurs mois ou plusieurs années. C’est un document qui ne prétend pas à l’exhaustivité, et qui pourra être amené à être complété, actualisé.
Sommaire :
- Le Mali, une « vitrine » démocratique qui a volé en éclats
- Participation à la guerre en Libye et posture équivoque vis-à-vis du MNLA : les autorités françaises portent une part de responsabilité dans l’éclatement de la crise au Mali
- L’implication de la France au Sahel est étroitement liée à la préservation de ses intérêts économiques
- L’intervention, préparée de longue date, permet de légitimer la présence contestée de l’armée française dans la région
- Les « amis » de la CEDEAO sont la ‘caution africaine’ de l’intervention
- L’intervention de l’armée tchadienne aux côtés de la France vise à légitimer ce régime dictatorial
- La France bafoue la souveraineté du Mali et contribue à la mise sous tutelle du pays
- La France cherche à utiliser le paravent de l’ONU au Mali
- La France, gendarme de l’Afrique pour l’Union européenne
- L’objectif de la lutte contre le terrorisme vise à créer un consensus autour de l’opération militaire française et évite toute analyse des enjeux
- Une intervention à l’issue incertaine pour le Mali, sa population et pour la région toute entière
- Conflit durable, présence de troupes étrangères, atteintes aux droits de l’homme
- Sur les prises d’otages
- Risque d’aggravation de la situation économique et humanitaire
- Risque de déstabilisation d’autres États et d’extension du conflit à l’ensemble de la région
- L’exercice d’un contrôle parlementaire vigilant, une urgence
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