DECLARATION Le Front Citoyen s’est réuni ce jour, 24 septembre 2012, sous la présidence effective de son Président, Monsieur Antoine Robert DETCHENOU à Cotonou, en vue d’examiner une fois encore la situation sociopolitique de notre pays et surtout aviser par rapport aux derniers développements relatifs à la LEPI. Vu que la souveraineté du peuple reste la seule qui vaille et qui prime sur tout ; Vu les déclarations et tergiversations qui entourent l’outil LEPI dans notre pays, outil qui s’est révélé un instrument inexistant tant du point de vue technique que juridique en raison de sa non publication à ce jour comme l’a prescrit la loi N° 2009-10 du 13 mai 2009 ; Vu l’accaparement de cet outil LEPI par un groupe dit majoritaire depuis sa conception jusqu’à sa réalisation ; Vu la mise en place à l’Assemblée Nationale d’un groupe de travail qui a, in fine, sciemment occulté la dimension paritaire et consensuelle qui devait régir ses travaux ; Vu les incohérences contenues dans la proposition de loi issue des travaux de ce groupe de travail, proposition de loi qui avec ses 167 articles sème la confusion et n’a d’autre objectif que d’abroger subrepticement la loi 2009-10 du 13 mai 2009 ; Vu les déclarations provocatrices des Représentantes de l’UE et du PNUD relatives à la réalisation de la LEPI ; Vu les déclarations arrogantes de certains députés membres de la Majorité sur la Démocratie considérée par eux comme une loi de la jungle et une entreprise de barbares frustes, déclarations contraires à l’esprit et à la pratique de l’idée démocratique telle qu’elle a été conçue par ses initiateurs grecs et telle qu’elle est reçue et vécue aujourd’hui dans la tradition civilisée qui prévaut dans le monde ; Vu que cet état de choses aggravé par les propos régionalistes voire divisionnistes du Chef de l’Etat est porteur de graves dangers pour la paix sociale et l’unité nationale ; Le Front Citoyen : 1. Demande à l’Assemblée Nationale de surseoir à l’examen de la proposition de loi portant apurement de la LEPI, proposition qui ne prend pas en compte les principes de parité et de consensus réclamés par tous les acteurs socio-politiques consultés par le Groupe de Travail, et de dessaisir le Centre National de Traitement (CNT) de toute tentative de correction clandestine et illégale de la LEPI. 2. S’engage à organiser des manifestations diverses en vue de dénoncer l’imposture en cours dans notre pays. 3. Recommande à l’ensemble des groupes qui le constituent (partis politiques, syndicats, associations, personnalités) d’organiser des séances d’information sur toute l’étendue du territoire national en vue de sensibiliser les populations sur la nécessité d’exiger une LEPI crédible et fiable et d’engager des actions de lutte citoyenne, tous azimuts, pour exprimer, dans le cadre des libertés garanties par la Constitution, notre opposition ferme au fascisme qui s’instaure insidieusement. 4. Exige le départ immédiat de notre pays des Représentantes de l’UE et du PNUD, Mesdames Françoise Collet et Nardos Bekele Thomas, pour ingérence dans les affaires politiques de notre pays avec un rapport circonstancié à leur hiérarchie pour dénoncer leurs pratiques qui sont contraires à la marque de PTF crédibles. Enfin, le Front Citoyen dénonce avec la dernière rigueur les atteintes répétées aux libertés publiques et à la libre expression des citoyens consacrées par la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, la Charte Africaine des Droits de l’Homme et le préambule de la constitution du 11 décembre 1990. Le Front Citoyen tient le Gouvernement pour responsable des conséquences que pourrait engendrer sa marche forcée vers une LEPI non consensuelle. Fait à Cotonou le 24 Septembre 2012 Le Front Citoyen
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